Réaménagement de la tour Eiffel : la mairie de Paris renonce à des constructions
Le projet OnE - qui vise à réaménager et végétaliser les abords de la tour Eiffel - continue de faire parler de lui. En mai dernier, la mairie de Paris avait déjà renoncé à l’abattage d’une vingtaine d’arbres centenaires, après les contestations d’associations écologistes.
La semaine passée, ces mêmes associations avaient manifesté à l’endroit où des tests étaient réalisés pour vérifier si des constructions n’abîmeraient pas les racines des arbres situés à proximité. Les manifestants dénonçaient notamment la méthode utilisée, alertant sur le fait que creuser des tranchées avec des pioches près des racines pouvait être fatal à ces arbres.
Ce dimanche, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a annoncé dans le Journal du Dimanche que les quatre constructions initialement prévues seraient finalement abandonnées.
« Je vous annonce que nous annulons purement et simplement tout projet de construction au pied de la tour, tout en maintenant le projet paysager », a déclaré Emmanuel Grégoire.
« Nous ne cédons pas à la pression, nous souhaitons juste que notre projet ne soit pas parasité par des polémiques annexes. Disons que nous corrigeons les points irritants », a-t-il ajouté. Avec cet abandon, ce sont 7 millions d’euros qui seront économisés, faisant baisser le coût total du projet à 100 millions d’euros.
« Nous allons mettre en œuvre 95 % du projet OnE, c'est-à-dire une continuité paysagère du Trocadéro au Champ-de-Mars, fidèle au dessin d'origine, respectueuse du patrimoine, avec moins de voitures et plus de nature », a précisé le premier adjoint à la mairie de Paris. En mai, le préfet de Paris Didier Lallement s’était d’ailleurs opposé au projet, alertant sur son impact en matière de circulation dans la capitale.
Les principales associations contestataires se sont réjouies de l’abandon des quatre constructions, à commencer par France Nature Environnement, qui attend toutefois que les permis de construire soient bel et bien annulés. Le groupe national de surveillance des arbres (GNSA) s’est de son côté félicité de la « cohésion associative », qui aurait permis d’aboutir à cette décision, mais reste « vigilant ».
Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock