Réaménagement de la porte de Montreuil : un accord signé
La Porte de Montreuil, nœud autoroutier du périphérique parisien, a longtemps été source de nuisances, de bruit, de pollution et de chaleur, devenant un espace particulièrement hostile aux piétons et aux cyclistes.
Cependant, grâce à l'adoption en juin 2023 du plan local d'urbanisme (PLU) bioclimatique, la majorité municipale est parvenue à trouver un accord pour la transformation de cette zone.
Plus de 8 000 m2 végétalisés
Le projet initial, porté par le promoteur Nexity, prévoyait la construction d'un immeuble-pont enjambant le périphérique pour accueillir un hôtel et des bureaux. Un aspect controversé qui a fini par être abandonné.
En revanche, le marché aux puces reste en plein air et bénéficie d'un réaménagement et d'une végétalisation. Au total, près de 8 300 mètres carrés seront végétalisés, dont 5 400 mètres en pleine terre, et plus de 400 arbres seront plantés. La couverture de l'anneau situé sur le périphérique sera maintenue, et un « ouvrage d'isolation acoustique végétalisé » sera également intégré pour compenser le bruit.
« Cette transformation permettra d'apaiser ce secteur majeur de l'est parisien, en augmentant massivement la place de la nature », promet la mairie de Paris.
Par ailleurs, un centre de santé et un « club pour les aînés » verront le jour, ainsi qu'un marché alimentaire et un projet culturel dédié à la bande dessinée. En matière de mobilités douces, une piste cyclable sera aménagée pour encourager l'utilisation du vélo comme moyen de transport écologique et pratique.
Encore des craintes
Toutefois, malgré cet accord, certaines voix dissidentes continuent de s'élever. Depuis septembre 2022, les écologistes s'opposent frontalement au projet, le qualifiant de « muraille de béton et de bureaux ». À l'image de Christine Nedelec, présidente de France Nature Environnement (FNE) Paris, qui exprime sa crainte quant à « l’installation de nouvelles populations dans cette zone qui reste fortement polluée ».
Mais pour Jacques Baudrier, adjoint à la construction de la maire (PS), qui porte le projet depuis 2001, « l’essentiel a été préservé, à savoir couvrir le périphérique et faire une grande place avec un jardin ».
Les travaux, qui représente un investissement d'environ 100 millions d'euros, devraient commencer à l'été 2025.
Marie Gérald (avec AFP)
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