À Paris, Anne Hidalgo veut transformer la place du Châtelet
Selon Anne Hidalgo, « l’actuel rond-point » qui répartit la circulation entre les quais de Seine, l'île de la Cité, la rive gauche, la rue de Rivoli et le boulevard de Sébastopol devrait disparaitre.
À l'ouest, devant le Théâtre du Châtelet, une seule voie sera réservée aux bus, taxis, véhicules prioritaires et vélos, avec de vastes espaces piétonniers, s'inspirant ainsi du modèle du terre-plein de Saint-Paul, voie dans le IVe arrondissement.
Côté est, près du Théâtre de la Ville (rebaptisé Sarah-Bernhardt pour sa réouverture en septembre), l'entrée du boulevard Sébastopol sera dotée de deux files de circulation, d'un couloir de bus et d'une piste cyclable à double sens.
La maire de Paris prévoit également « d’élargir et de désencombrer » la place elle-même, où se dresse un monument commémorant les victoires de Napoléon. Des plateaux et des gradins amovibles seront installés, offrant davantage d'espace aux piétons. Un nouveau pavage « sobre et respectueux du patrimoine » sera également installé, promet Anne Hidalgo.
Ces aménagements, dont le coût est atteint à 2 millions d'euros, devraient être achevés au printemps 2024, juste à temps pour les Jeux olympiques, assure la maire, qui « assume » toutefois que ce projet a connu des difficultés, faute d'une gestion suffisamment exécutée.
Un projet polémique
Cependant, les propositions d'Anne Hidalgo ne font pas l'unanimité. Par exemple, son projet de retirer les grilles du square voisin de la tour Saint-Jacques, un joyau du XVIe siècle, afin de « profiter de sa fraîcheur en permanence », a provoqué une polémique. Près de 50 000 personnes ont déjà signé une demande demandant la restauration du carré à l'identique.
Face à cette opposition, le maire de Paris a fait valoir que le projet a été soumis à une consultation et à un concours international, et qu'un projet lauréat a été choisi à l'unanimité, avec l'approbation des autorités patrimoniales du pays.
Marie Gérald (Avec AFP)
Photo de une : © AdobeStock