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Immobilier : la « valeur verte », un rempart face à la crise ?

Publié le 18 décembre 2024

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Dans un marché immobilier sous tension, l'efficacité énergétique s'impose comme un atout stratégique. Entre 2019 et 2023, les écarts de valeur entre les biens économes en énergie et les passoires thermiques ont bondi de plus de 70 %.
Immobilier : la « valeur verte », un rempart face à la crise ? - Batiweb

Alors que le marché immobilier et du bâtiment connaissent de nombreuses turbulences, avec une chute des volumes de ventes de 17 % et une baisse des prix de 4 % pour les maisons et appartements anciens en 2023, un indicateur se distingue : la valeur verte.

Celle-ci représente l’augmentation de la valeur d’un bien immobilier en fonction de sa performance énergétique et environnementale, selon le Conseil Supérieur du Notariat (CSN).

Depuis 2019, la plus-value liée à une meilleure efficacité énergétique n’a cessé de croître. Les écarts de valeur entre un bien basse consommation (BBC) classé A ou B et une passoire thermique (DPE F ou G) ont bondi de 72 % pour les appartements et de 71 % pour les maisons.

Hervé Degreve, co-fondateur de Vasco, explique cette tendance par les incertitudes liées aux coûts de l’énergie, aux durcissements réglementaires et aux préoccupations environnementales. L’efficacité énergétique, autrefois perçue comme un simple atout de confort, est devenue un critère clé de valorisation patrimoniale.

 

De fortes disparités régionales

 

La valeur verte varie largement selon les types de biens et leur localisation. En Nouvelle-Aquitaine, une maison BBC peut valoir jusqu’à 51 % de plus qu’une passoire thermique, contre seulement 18 % en Île-de-France. La Bourgogne-Franche-Comté se distingue également, avec une progression en 2023 : une rénovation énergétique permet de gagner cinq classes DPE, augmentant la valeur d’un bien de 10 % de plus qu’en 2022.

Par ailleurs, l’écart moyen entre une passoire thermique et un bâtiment BBC atteint 39 % pour les maisons et 25 % pour les appartements.

 

Rénover : un investissement rentable, mais coûteux

 

Le coût moyen d’une rénovation énergétique globale s’élève à 60 000 euros, selon l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Bien que des subventions allant jusqu’à 90 % du montant des travaux soient disponibles pour les ménages les plus modestes, le reste à charge demeure élevé pour de nombreux foyers.

Cependant, l’intégration de la plus-value immobilière générée par ces travaux au moment de la vente rend ces projets souvent rentables.

 

Marie Gérald

Photo de Une : Adobe Stock

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