Travaux interdits aux jeunes en formation : une procédure simplifiée pour y déroger
Travaux interdits des mineurs en formation : la réalisation d'une déclaration préalable La dernière réforme portant sur la protection des jeunes face à certains risques professionnels avait mis en place une procédure particulière pour permettre à un jeune en formation de travailler sur un poste soumis à certains risques. Faute de respecter cette procédure, il est interdit d'affecter un jeune en formation à ces postes. Sont concernées en particulier, dans le BTP, les expositions aux risques suivants : • travail en hauteur avec utilisation d'équipements de protection individuelle ; • montage ou démontage d'échafaudage ; • conduite d'équipements de travail mobiles automoteurs et d'équipements de travail servant au levage ; • agent chimique dangereux sauf exposition à des poussières d'amiante sur un niveau supérieur ou égal à 60 fois la valeur limite d'exposition professionnelle ; • etc. La procédure jusqu'à présent applicable imposait la réalisation par l'employeur d'une demande d'autorisation adressée à l'inspecteur du travail. L'autorisation, valable 3 ans, ne visait pas un jeune en particulier mais une ou plusieurs tâches à risque dans l'entreprise. Peu importe le nombre de jeunes affectés à ces tâches. C'est seulement une fois obtenue l'autorisation administrative, qu'un jeune pouvait être affecté aux travaux visés. Depuis le 2 mai 2015, l'employeur doit seulement adresser une déclaration auprès de l'inspection du travail. Cette déclaration précise notamment les formations concernées et les risques sur lesquels les futurs jeunes en formation dans l'entreprise seront exposés. Dès l'envoi de cette déclaration et pour une durée de 3 ans, il peut être dérogé aux travaux interdits pour les mineurs en formation. L'employeur n'a également plus l'obligation d'informer l'inspecteur du travail de renseignements personnels sur chaque mineur en formation affecté à un poste concerné par la dérogation. Afin de vous aider dans vos démarches, les Editions Tissot vous proposent un modèle de déclaration : | |
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Travaux interdits des mineurs en formation: les obligations renforcées de l'employeur Si l'employeur n'a plus à attendre l'autorisation de l'inspecteur du travail avant d'affecter un apprenti ou un stagiaire sur un poste, par exemple, en milieu confiné, cette simplification ne va pas sans nouvelles obligations pour l'employeur. Ainsi, l'inspecteur du travail ayant reçu une déclaration de dérogation aux travaux interdits peut à tout moment exercer un contrôle au sein de l'entreprise. | |
Ce contrôle porte sur l'existence dans l'entreprise d'un document unique d'évaluation des risques professionnels et la mise en œuvre des actions de prévention prévues dans le plan d'action. L'employeur doit aussi pouvoir prouver avoir informé et formé le jeune aux risques professionnels liés au poste occupé et aux mesures de prévention ainsi qu'avoir affecté un salarié référence en charge de l'encadrement du mineur lors de la réalisation des tâches exposant aux risques listés comme interdits. Enfin, il est nécessaire de détenir un avis d'aptitude au poste délivré pour le jeune par le médecin du travail. Pour connaître toute la réglementation concernant le travail des jeunes dans le BTP, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Gestion pratique du personnel et des rémunérations du BTP ». Rendez-vous sur le site des Editions Tissot pour consulter l'article original : Travaux interdits aux jeunes en formation : une procédure simplifiée pour y déroger | |