Stabilisation d’une église en Isère ayant perdu ses pieux !
Une structure ancienne et délicate
Les fondations en maçonneries de pierres de l'église ont été à l'origine assises en limite de nappe. Compte tenu de la mauvaise qualité des terrains d'assise, elles ont été prolongées par le biais d'un système de pieux en bois verticaux avec sommiers horizontaux. Les pieux ont été descendus probablement par battage à travers les couches molles jusqu'aux graviers compacts.
Les reconnaissances géotechniques ont montré que les pieux se trouvant sous la façade Ouest et à la base du clocher ont totalement disparu ne laissant subsister que des vides causant une absence de matière de l'ordre de 10% à 15% du volume sous les fondations en pierres. La disparition du système de pieux en bois a également conduit à une nouvelle assise des maçonneries de pierres sur des horizons compressibles de type limons sableux.
Les conséquences de ces modifications du système de fondation de l'église se traduisent par des fissures centimétriques sur les façades, sur les voûtes et sur les extensions de l'église.
Un renforcement nécessaire
L'amélioration des caractéristiques géomécaniques des sols d'assises des fondations était primordiale afin d'assurer une meilleure répartition des charges de l'édifice et de garantir sa pérennité.
Pour réparer et restituer la cohésion des ouvrages maçonnés, il a fallu traiter 8 massifs sous piliers ainsi que 106 mètres linéaires de fondations. En général, 2 niveaux d'injections ont été effectués entre la base des murs situés et le terrain compact situé vers 3 à 3.5 m de profondeur.
La consolidation des sols a été confiée à la société URETEK® qui présentait la solution la plus appropriée. En effet, cette dernière répondait parfaitement aux contraintes techniques (ATec du CSTB, chantiers similaires) tout en offrant une intervention peu invasive ne dénaturant pas ce bâtiment ancien. Autre point non négligeable, le procédé proposé était financièrement très avantageux par rapport à des techniques traditionnelles.
Une mise en œuvre complexe
En raison de la présence d'un plancher chauffant, l'équipe d'intervention a dû minutieusement réalisée un repérage des réseaux avant de commencer les injections de résine expansive. Grâce à la haute précision de leur travail, les techniciens URETEK® ont relevé ce premier défi avec brio ! La seconde difficulté majeure du chantier consistait à adapter les modalités d'injection selon l'épaisseur des murs traités pouvant varier de 0.8 m à 2.4 m. En fonction de celle-ci, les injections ont été menées selon une à trois lignes d'injection : 1 ligne pour une assise de mur inférieure à 1 m, trois lignes pour une largeur de fondation supérieure à 2 m de large (voir schéma explicatif).
Par la suite, la résine polyuréthane bi-composante a été injectée à travers des canules de 12 mm de diamètre insérées dans les forages préalablement exécutés le long des fondations.
Une intervention efficace
Suite aux 18 jours d'intervention, les résultats des 15 tests pénétrométriques démontrent que les objectifs d'amélioration de sols ont été largement dépassés par rapport aux objectifs fixés par le géotechnicien. Pour atteindre ces résultats, un contrôle permanent des injections par dispositif laser a été rigoureusement respecté pour ajuster instantanément le traitement et ainsi optimiser son efficacité.
Les plus URETEK®
- URETEK® a récemment développé le procédé DEEP INJECTIONS ULTRA® permettant de surveiller la réaction globale des bâtiments sensibles en temps réel grâce à une surveillance structurelle radar. Plus d'info ici
- Depuis 2011, URETEK® est membre associé du GMH (Groupement des Monuments Historiques)