Grand Stade de Lyon: Les dalles alvéolées KP1 font le match!
Le successeur du stade historique de Gerland voit grand avec une capacité globale de 60 000 personnes. D'une superficie de 6 ha, il sort de terre à Décines-Charpieu, au centre d'un nœud de communication associant un accès direct à la rocade de contournement Est de Lyon, la ligne de Tramway T3 et l'aéroport de Saint Exupéry à moins de 20 mn. ❑ Un projet durable Cet immense vaisseau de béton et de métal fait l'objet d'une réflexion environnementale poussée. Son implantation tient compte des zones d'habitations, un petit bois est conservé afin de protéger la faune et la flore locale et de multiples mesures compensatoires sont prévues comme les 5058 places du parking extérieur enherbés et la récupération des eaux de pluies de la couverture du stade et du parvis dans un bassin d'orage. Côté chantier, la charte "Attitude Environnement" de VINCI Construction France s'applique à toutes les entreprises présentes, dans le cadre d'une démarche HQE. D'une superficie de 34 000 m² pour une hauteur maximale de 45 m, le stade se compose de deux parties. A l'intérieur : les tribunes comprenant 6 niveaux de gradins, les loges et les salons d'entreprises et, à l'extérieur, accolée au dos, la partie "podium" qui abrite deux niveaux de parking sur toute la circonférence du stade. ❑ Un gigantesque "ring" d'un kilomètre Si le projet révèle de nombreux points techniques, le premier challenge est celui de la logistique et des approvisionnements. "Tout notre fonctionnement se fait autour d'un ring d'un kilomètre de long qui ceinture le stade, explique Frank Delcourt. Il comprend une voie pour le stockage et l'arrêt temporaire et une voie de circulation uniquement accessible aux camions et aux véhicules des chefs de chantier." ❑ 10 grues pour 12 noyaux d'élévation Le chantier a débuté à l'ouest par les zones les plus techniques et les locaux "nobles" tels que les vestiaires, les salons VIP et l'amphithéâtre de presse. Puis, il s'est déployé dans le sens des aiguilles d'une montre avec le montage d'octobre à décembre 2013, des 10 grues qui alimentent les 12 noyaux d'élévation. Positionnée au centre de la partie "podium" pour des raisons de longueur de flèche et de capacité de charges, chaque grue peut décharger les remorques et accéder à sa zone de stockage située de l'autre côté du ring. En tout, près de 70 personnes travaillent sur chaque noyau autour d'un conducteur de travaux et du grutier. En complément, deux grues mobiles assurent depuis le centre du stade, la réalisation des poutres crémaillères et la pose des gradins bas et une treizième et dernière grue, au nord du stade, est affectée à la réalisation de la boutique de l'Olympique Lyonnais et du musée des Sports en Rhône-Alpes. ❑ Une cellule coordination étoffée Au cœur du défi béton, la complémentarité entre la préfabrication et le coulé en place. "On tourne quotidiennement entre 500 et 600 m3 de béton entre la centrale interne située au plus près de la rocade et les apports extérieurs, précise Franck Delcourt. La préfabrication comprend essentiellement les dalles alvéolées de KP1 pour les surfaces de plancher du stade, quelques prémurs, les poutres préfabriquées évidées, les poutres précontraintes du podium, les gradins, les escaliers, et, ponctuellement, des poutres en I sur des ouvrages bien spécifiques." L'approvisionnement de ces 45000 m² de dalles alvéolées et des 9 km de poutres du podium nécessite un minimum de 2 à 3 camions par jour et jusqu'à 12 en incluant les livraisons de béton, d'armatures métalliques et des accessoires. Un challenge relevé au quotidien par une cellule de coordination renforcée. Elle se compose d'une personne dédiée au béton de la centrale et d'un binôme pour les éléments de préfabrication et les accessoires : Franck Delcourt pour la partie commande, suivi de production, gestion des stocks et suivi de facturation et Cyril Arnaud pour la logistique des livraisons, en appui des conducteurs de travaux. | |
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