Celtys réalise la façade du Centre Hospitalier de Bretagne Sud avec le ciment blanc de Lafarge
Un établissement hospitalier au rayonnement régional Le projet du nouveau Centre Hospitalier de Bretagne Sud (CHBS) a vu le jour au début des années 2000. A l'époque, le CHBS est réparti sur plusieurs sites. Plusieurs bâtiments, bien que réhabilités, sont vétustes et non conformes aux normes de sécurité. La nécessité de regrouper les activités de court séjour (médecine, chirurgie et obstétrique) et le plateau technique sur un seul site dans un nouvel établissement s'impose alors afin de confirmer le CHBS dans sa vocation d'établissement de référence du territoire de santé n°3 (loi du 21/07/09). Après de nombreuses études, le site de l'ancien hôpital maritime, sur les bords du Scorff, est choisi pour ses nombreux avantages : la bonne insertion de l'hôpital dans le tissu de l'agglomération, l'accessibilité par les transports en commun et le coût financier (avec la conservation d'une partie des bâtiments de l'ancien hôpital des armées). En 2005, suite à un concours lancé par le CHBS, le projet de l'agence Valode & Pistre Architectes est retenu. Ils le définissent ainsi : "Telle une vague, la longue façade du Nouvel Hôpital de Lorient déroule ses grandes ondulations pour offrir aux patients un panorama à la fois sur le centre-ville et sur le Scorff. Nouvel emblème de Lorient et du renouveau des rives du Scorff, le projet s'inscrit dans la mémoire des navigateurs lorientais de la Compagnie des Indes Orientales qui rapportaient de leur voyage de nombreuses essences exotiques." Le projet se décline en deux phases : une première (achevée en 2007), qui comprend la reconstruction et l'extension du bâtiment existant pour y implanter le pôle femme-mère-enfant et une seconde (débutée en 2009 et qui ouvrira ses portes en 2013), qui correspond à la création d'un nouvel établissement qui accueillera les autres activités dont le plateau technique (bloc opératoire, laboratoire, imagerie, pharmacie, stérilisation...). Relié au pôle femme-mère-enfant sur trois niveaux, il est conçu de manière à mettre en avant "une répartition claire des flux de circulation". Ainsi, les flux d'urgence vitale sont complètement distincts des flux de visiteurs. Outil de travail à l'efficacité optimisée, le projet se veut aussi un lieu de travail agréable et serein pour le personnel, les patients et les visiteurs. Il a l'ambition de s'inscrire pour longtemps dans le patrimoine et la vie de Lorient. Pour cela, les architectes ont choisi des matériaux nobles et pérennes, soubassement en granit, façades de béton blanc poli... Un véritable défi à relever Confié au groupement Quille Construction/SOGEA BRETAGNE BTP, ce projet est un véritable défi. En effet, le chantier est le plus gros mené à Lorient depuis la guerre. L'ouvrage à construire rassemble 3 000 locaux. L'emprise foncière totale, qui couvre 15 hectares, comprend aussi les voiries, de vastes espaces verts et 1 200 places de parking. Les capacités de prise en charge atteindront 700 lits, pôle femme-mère-enfant inclus (118 lits), avec une capacité d'hospitalisation complète de 485 lits, plus trois unités d'hôpital de jour de 55 lits et places et un centre de dialyse de 30 postes. L'organisation du chantier justifie l'installation de sept grues, dont les plus hautes atteignent entre 40 et 70 mètres et jusqu'à 300 compagnons travaillent sur le site lors de certaines phases. Une vague de béton blanc comme façade L'une des prouesses à relever sur ce chantier est la réalisation de la façade du bâtiment en forme de vague et longue de 180 mètres. Les architectes l'ont imaginée en béton blanc et souhaitent avoir une couleur homogène pour créer un ensemble minéral monolithique. Pour cela, le groupement Quille Construction/SOGEA BRETAGNE BTP titulaire du lot 2 (clos couvert hors menuiseries) a fait appel à l'entreprise de préfabrication Celtys, filiale du Groupe Quéguiner. Cette dernière dispose d'un savoir-faire et d'une maitrise industrielle reconnus ainsi que de nombreuses références en matière de réalisation de pièces en béton blanc. Elle possède également un site industriel proche du site de construction facilitant les échanges et le suivi avec les différents acteurs du chantier. Afin de fabriquer les 2 700 m² de cette façade originale, Celtys doit réaliser 250 panneaux concaves ou convexes, dont certains avec engravures sur leur face extérieure et cintrage en hélice d'avion. La problématique principale est d'obtenir pour chacune des pièces une teinte identique quelle que soit la période de coulage et, donc, le degré de température et d'hygrométrie extérieur. Après avoir défini avec les architectes la teinte désirée, Celtys a sélectionné et utilisé 220 tonnes de ciment blanc de Lafarge (CEM I 52,5 N Blanc). Ce dernier permet de donner de l'éclat aux produits en béton qui requièrent un résultat esthétique. D'une blancheur élevée et d'une bonne tenue dans le temps, il offre aux préfabricants une haute qualité et une stabilité optimale. Par ailleurs, les techniciens Lafarge, disposant d'une vision nationale et d'une large expérience grâce aux nombreux chantiers réalisés, apportent leur expertise et accompagnent la cellule R&D de Celtys dans la réflexion à mener. Ainsi, un process très rigoureux est mis en place afin d'obtenir la plus haute qualité possible. Le béton blanc autoplaçant est coulé dans des moules fermés (type autoclave) avec cheminée de coulage pour avoir un séchage et une teinte homogènes. De plus, pour les mêmes raisons, un système de maturation est mis en œuvre, après de multiples tests, permettant de faire sécher de la même manière toutes les pièces fabriquées (laps de temps et température identiques). Enfin, un nuancier est créé et mis en place sur le site de production comme sur le chantier pour valider la conformité de la teinte de chaque pièce à toutes les étapes jusqu'à la livraison.
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