Si un maçon protège ses trémies pour faire un escalier, un autre ouvrier peut très bien ne pas voir le travail de son collègue et faire une chute de hauteur. La co-activité de corps de métiers sur un même chantier génère une bonne partie d'accidents et c'est ce qui explique la montée en puissance de la fonction de coordonnateur SPS. Pour le bien-être des ouvriers et la bonne avancée des chantiers, la sécurité est devenue un enjeu majeur des professionnels du BTP.

« Aujourd'hui, on peut considérer que 60% des missions de coordination-sécurité sont assurées par des coordonnateurs professionnels », assure Dominique Pinto, le responsable de la formation de coordonnateur SPS d'AFNOR Compétences. Un chiffre qui est amené à progresser. Car la mission du coordinateur sécurité va bien au-delà d'une simple « surveillance » du site. Aujourd'hui, « il doit réaliser sa mission dès la phase de conception du chantier, pour prévenir le concepteur de l'ouvrage des éventuels risques. »

Choisir la bonne spécialisation

Pour soutenir ces évolutions, AFNOR Compétences propose un pack de formations adapté aux besoins des entreprises, mais surtout aux parcours des candidats. Car, tout le monde ne peut pas devenir coordonnateur SPS. Il y a deux prérequis : un parcours académique minimum Bac +2 et une expérience des chantiers. « En fonction de ces deux paramètres, nous allons pouvoir dire si le stagiaire peut accéder aux missions de coordonnateur-conception ou aux missions de coordonnateur-réalisation ». Certains ne pourront pas avoir les deux compétences.

Les stagiaires s'interrogent : « est ce que je peux faire la conception et la réalisation ? », « qu'est ce qu'il me manque pour accéder à cette spécialisation ? ». Des questions que le formateur Dominique Pinto ne laisse pas sans réponse. « Après avoir harmonisé les souhaits et les possibilités de chacun, nous mettons les stagiaires dans les situations de chantiers qu'ils pourraient rencontrer. L'important est qu'ils développent les réflexes nécessaires pour répondre à tout type de situation », ajoute le formateur.

Un taux de réussite très élevé

La formation se déroule en deux temps. D'abord, les candidats à la certification apprennent à rédiger les documents indispensables à la fonction de coordonnateur SPS : le Plan Général de Coordination de Santé Protection de la Santé (PGCSPS) et le Dossier d'Intervention Ultérieur sur l'Ouvrage (DIUO). C'est seulement lors des modules de spécialisation que les stagiaires vont être mis en situation réelle. « Notre objectif est de développer chez les candidats à la certification les réflexes nécessaires pour répondre aux exigences de sécurité sur un chantier », explique le formateur.

Une formule qui a en tout cas fait ses preuves. AFNOR Compétences affiche un taux de réussite très élevé pour chacune de ses promotions. La formation « tronc commun » dure 12 jours, à laquelle il faut ajouter les deux modules complémentaires de 4 jours : l'un est spécialisé sur la coordination-conception et l'autre sur la coordination-réalisation. Enfin, pour les plus ambitieux, AFNOR Compétences propose également un dernier module de deux jours pour atteindre la certification pour les grosses opérations en catégorie 1, c'est-à-dire les chantiers de plus de 10 000 hommes/jours.

Ancien stagiaire de cette formation, Pascal Chapellon ne regrette pas d'être passé par AFNOR Compétences : « le contenu de cette formation m'a pleinement satisfait. Les formateurs sont disponibles et accessibles et AFNOR Compétences se fait un point d'honneur à ce que chaque stagiaire soit suivi individuellement et aidé si besoin ».

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