De grandes bâches publicitaires cachant des façades ou monuments historiques en rénovation. C’est une vision courante à Paris comme dans d’autres grandes villes françaises. Or, ce système de financement pourrait être menacé, selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), qui lance une alerte.

D’après la fédération, la commission des Finances de l’Assemblée nationale aurait adopté un amendement « visant à mettre fin au financement des chantiers de restauration du patrimoine via des bâches publicitaires ».

Couper des financements privés : « un contre-sens total », selon la FFB

Selon la FFB et son groupement d’entreprises de restauration des monuments historiques (GMH), ce dispositif permettrait pourtant de financer de 20 à 100 % des travaux.

« Grâce à ces bâches temporaires, 200 millions d’euros de travaux de restauration ont ainsi pu être réalisés sur des monuments historiques depuis 2009, sans coûter un centime aux contribuables », insiste la fédération.

La fin de ce système menacerait « des milliers d’emplois hautement qualifiés partout en France » au sein de TPE et PME du bâtiment, mais freinerait également la restauration du patrimoine, ce qui pourrait avoir un impact sur l’attractivité touristique.

« Au moment où l’État cherche légitimement des mesures d’économies, vouloir remettre en cause ce dispositif intelligent qui fait appel à des financements privés pour rénover nos trésors nationaux est un contre-sens total. Nous comptons sur le bon sens des parlementaires pour contrer cette initiative malvenue», appelle Olivier Salleron, président de la FFB.

À titre d’exemple, la restauration de la façade de l’Opéra Garnier – d’un coût total de 7,2 millions d’euros – doit être intégralement financée par ce type d’affichage publicitaire.

Claire Lemonnier
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