Pompe à chaleur et nuisance sonore : l’AFPAC lance un outil d’évaluation
Si la pompe à chaleur a le vent en poupe en France, encouragée par la RE2020 et l’aide MaPrimeRénov’, son installation peut présenter des inconvénients. Parmi les plus notables : la nuisance sonore.
« Consciente » de celle-ci, surtout « si certaines précautions élémentaires n’étaient pas respectées », l’association française de la pompe à chaleur (AFPAC) lancera, le 14 mars prochain, un outil d’évaluation acoustique d’un installation.
Impulsé par la commission acoustique, le dispositif prend la forme d’une web app. Il s’adresse aux installateurs RGE PAC, tout en complétant les fiches sur l’acoustique et les 10 recommandations du Pack Silence déjà développés.
« Bon emplacement sélectionné, tranquillité assurée »
« Bon emplacement sélectionné, tranquillité assurée », tel est l’idée de l’AFPAC derrière l’élaboration de l’outil d’évaluation. L’accès est réservé au professionnel, après l'inscription de ce dernier (numéro de SIRET obligatoire).
Le plateforme compile différents paramètres, à commencer par l’émergence acoustique. Il s’agit de la soustraction entre le bruit ambiant, c’est-à-dire avec fonctionnement de la PAC, et le bruit résiduel, sans fonctionnement du système.
À savoir que le bruit ambiant réunit différents critères : la puissance acoustique - capacité d’émission de la source, indépendamment de son environnement -, la pression acoustique - niveau acoustique perçu par l’oreille humaine et mesurée par le sonomètre -, réverbération dans le lieu d’installation, mais aussi la distance de ce dernier avec le lieu de mesure, c’est-à-dire le voisin.
L’outil s’appuie également sur des moyennes de bruit résiduel probables (à plus ou moins 5dbA près), selon l’environnement, des zones résidentielles à celles industrielles, en passant par les zones hospitalières.
En ressort ainsi un rapport de synthèse pouvant aiguiller l’installateur dans les réglages. Une démarche « préventive lors de la visite sur site précédant le devis, ce qui évitera toute action curative en aval », résume l’AFPAC.
L’association précise toutefois que « cet outil ne remplacera jamais une étude acoustique menée par un ingénieur acousticien, professionnel dans son domaine ». Elle préconise de faire appel à un expert acousticien du GIAC CINOV, parmi ceux recensés sur www.ingénieurs-acousticiens.fr.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock