Syneris s’équipe d’un Q-Bot pour isoler les vides sanitaires
Connue pour diffuser par le biais d'un réseau de franchise ses solutions d’isolation en polyuréthane projeté pour les sols, les murs et les toitures, l'entreprise Syneris complète son offre en y incluant un robot intelligent. Le Q-Bot, conçu par la société anglaise éponyme, a la particularité de pouvoir s’infiltrer dans les petits orifices (35 cm x 35 cm).
Pratique pour isoler les vides sanitaires, sous faces de planchers. « Il faut savoir qu’en Angleterre et particulièrement à Londres, vous avez toutes les maisons, qui ont été construites au siècle dernier et sont composées de planchers bois rez-de-chaussée, sans isolation », nous explique Lionel Trouillet, responsable du développement Commercial et Marketing de Syneris.
L’intelligence artificielle pour plus d’efficacité et de sécurité
Ressemblant à une voiture miniature radiocommandée, le Q-Bot peut circuler aisément sur les sols irréguliers des vides sanitaires. Plus particulièrement grâce à ses quatre roues motrices, équipées d’amortisseurs indépendants et d'essieux pivotants à 180 degrés, le robot intelligent peut accéder par les grilles de ventilation. « Il peut aussi s’introduire par l’intérieur de l’habitation si le plancher est équipé d’une trappe de visite », précise Syneris.
Doté d’une caméra et de lasers, l’outil est capable de scanner et modéliser son environnement, voire de détecter et de mesurer le taux d’humidité (infiltrations, remontées par capillarité...). Des informations transmises au technicien qui le pilote et servant de repère pour la buse du robot, chargée de projeter l’isolant dans le vide sanitaire.
Ainsi, Q-Bot peut isoler en un jour jusqu’à 120 m2 de plancher, alors que la surface moyenne des habitats en France est d’environ 100 m2. La solution IA peut réduire jusqu’à 80 % la perte de calories, tout en diminuant l’infiltration d’air.
Sa capacité d’atteindre et d’isoler autant de recoins autrefois inaccessibles, en si peu temps, a fait ses preuves sur les chantiers exécutés par Syneris. Mais au-delà des performances techniques, cette technologie d’intelligence artificielle représente un enjeu de sécurité pour les applicateurs, qui ne doivent pas s’aventurer dans des espaces limités à 1 mètre de hauteur.
« On a dû faire les premiers chantiers en 2017. On faisait d’abord venir les équipes de Q-Bot sur les chantiers, car c’est eux qui avaient l’art du pilotage à cette époque-là. Et on a commencé à former des techniciens de chez nous », nous raconte Lionel Trouillet. Puis est venue l’interruption de chantiers en 2020, provoquée par la pandémie. « On n’a pas pu profiter du Q-Bot », poursuit le responsable du développement Commercial et Marketing de Syneris.
Face à la reprise fulgurante de la construction, avec notamment une explosion des rénovations énergétiques en 2021, on peut se douter que l’isolation robotisée proposée par Syneris peut séduire. D’autant que ce type de travaux est éligible aux aides gouvernementales, comme MaPrimeRénov’.
Bémol cependant : les aides ont tendance à baisser sur les postes d’isolation, en particulier du côté des CEE. Une situation « pénalisante », reconnaît Lionel Trouillet, car le rendement en m2/heure du Q-Bot est inférieure à une opération réalisée à la main, elle est donc obligatoirement plus onéreuse pour le maître d’ouvrage.
Mais en ce qui concerne les dépenses de l’État, Syneris « a l’habitude que ce soit assez cyclique. Un cycle avec de très belles primes vient de de terminer avec la fin du coup de pouce isolation en décembre 2021. Les dépenses liées au Covid ont pesé sur les budgets disponibles. On sait très bien que c’est en fonction des budgets qui peuvent être alloués, que les taux de prises en charge pour les travaux d'isolation sont calculés. Mais d’ici quelques temps, ça reviendra et ça relancera les chantiers de réhabilitation thermique... », affirme son responsable du développement Commercial et Marketing.
Propos recueillis par Virginie Kroun
Photo de Une : Syneris