En 2020, Hirsh Isolation lancait son isolant thermique par l’extérieur PSE à Empreinte Carbone Améliorée (ECA). Mais cette année la gamme s’élargit avec quatre nouvelles solutions, applicables en rénovation comme en neuf : les panneaux Terradall Portée ECA et Ultra ECA pour les dalles, les Maxissimo ECA pour les dallages et les chapes, ainsi que les Stisolétanch BBA ECA pour l’isolation des toitures plates.

Une suite logique des produits vers toute l’enveloppe du bâtiment. « C’était effectivement prévu dès la naissance de la gamme. On a voulu le faire par étape pour connaître le retour du marché, si le produit plaisait. L’ITE est notre premier marché en volume, c’est pour cela qu’on a commencé avec le Cellomur Ultra ECA. Mais l’idée finale est de couvrir l’ensemble des applications du bâti », nous explique Amaury Omnès, directeur général de Hirsch Isolation.

Des isolants recyclables, donc bienvenus face aux pénuries de PSE ? 

Comme le Cellomur Ultra ECA, les nouveaux isolants pour sols et toitures ont un poids carbone réduit de 60 % par rapport à un PSE classique. « Les produits ECA sont composés de matières premières renouvelables. Plus précisément, il s’agit de déchets végétaux de seconde génération d’origine européenne. Il n’y a plus aucune énergie fossile dans ces isolants », affirme Amaury Omnès. 

Les solutions ECA sont certifiées ACERMI et ISCC Plus, gage de traçabilité des produits, de la collecte de matières premières (issues de biomasse ou de déchets et résidus), jusqu’à leur transformation. Par ailleurs, la gamme est recyclable et peut intégrer le programme REuse de Hirsch Isolation.

Ces innovations tendent ainsi à répondre à la nouvelle réglementation RE2020. Leur recyclabilité peut représenter un plus, quand on connaît l’impact des pénuries et de l’inflation du PSE sur la production de Hirsch Isolation. 

« Effectivement, nous étions confrontés il y a quelques semaines à des soucis d’approvisionnement de la matière. C’est en train de s’arranger sur le marché PSE standard. L’approvisionnement de la bille « bas carbone » est moins impacté, car la demande est moins importante sur cette typologie de matière. Cela n’a donc pas impacté le développement de la gamme ECA », nous confie Amaury Omnès.

D’autant qu’entre un isolant classique et un isolant ECA, la différence de conception n’est pas grande. « Ce qui change, c’est l’origine de la matière première seulement. Nos fournisseurs de matières premières nous envoient des billes de PSE « bas carbone » de la même manière que les billes de PSE classiques. Les process de fabrication sont sensiblement les mêmes. Les modes de mises en œuvre et les caractéristiques des produits sont identiques des versions PSE standards », développe le DG de Hirsch Isolation. 

De légers surcoûts, mais le même confort d'application

Pas de différence de conception et de fabrication, certes, mais la transformation de la matière PSE engendre un surcoût sur la gamme ECA, de 2 à 5 € par m2, par rapport à un PSE classique. Bien que ces surcoûts soient compétitifs rappelle Hirsch Isolation, ils sont non négligeables sur des travaux de grande ampleur, que ce soit dans le tertiaire ou le résidentiel.

Les isolants ECA s’adaptent en effet à une majorité de construction, disponibles en dimension standards avec différentes épaisseurs. Les panneaux peuvent être commandés sur-mesure, selon les besoins du chantier.

Mais concrètement, quel retour donnent les artisans sur la performance des isolants toiture et sols ECA ? « Les retours sont très positifs. Car pour les artisans, rien ne change. La mise en œuvre, les performances des produits et les documents réglementaires de référence sont les mêmes que les versions standards. La gamme ECA permet juste de proposer une solution bas carbone avec un poids carbone amélioré de 60 %. Avec l’arrivée de la RE2020, les artisans sont de plus en plus sensibilisés sur l’importance des chantiers bas carbone », nous répond Amaury Omnès. 

L’évolution réglementaire a de quoi inspirer l’élargissement de la gamme ECA, qui malgré la récente extension aux applications sols et toitures « ne s’arrêtera pas là ». « Il y a encore beaucoup à faire », assure le DG de Hirsch Isolation. 

Propos recueillis par Virginie Kroun

Photo de Une : Hirsch Isolation