Vers la fin des publicités géantes sur les monuments classés
Contre l'avis de la rapporteure et du gouvernement, les députés ont adopté jeudi dernier en fin de journée un amendement écologiste abrogeant un article du Code du patrimoine qui prévoyait que l’autorité administrative chargée des monuments historiques pouvait autoriser l’installation de bâches d’échafaudage comportant un espace dédié à l’affichage. L'article disposait aussi que les recettes perçues par le propriétaire du monument pour cet affichage étaient affectées au financement des travaux.
La députée Laurence Abeille a dit sa volonté de voir interdites ces « bâches publicitaires géantes qui fleurissent sur les échafaudages ». La rapporteure Geneviève Gaillard (PS) lui a rétorqué que ces bâches étaient temporaires et lui a demandé, en vain, de ne pas « vouloir avancer au pas de charge ».
Ce dispositif a permis depuis 2007 de financer de 20 à 100% des travaux, indique la GMH. « Grâce à ces bâches temporaires, 92 millions d’euros de travaux de restauration ont pu être réalisés générant 1,6 million d’heures de travail « non délocalisables » pour des compagnons spécialisés » précise le communiqué.
Ces deux dernières années, le secteur des monuments historiques a perdu 350 emplois et 200 apprentis, entraînant par là-même un risque de perte des savoir-faire hautement qualifiés. « Nous avons besoin de tous les financements possibles afin de faire perdurer à la fois nos compétences, nos emplois et nos monuments. C’est pourquoi, le GMH demande expressément le maintien de ce dispositif » insiste Didier Durand, Président du GMH.
B.P (avec AFP)