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Une nouvelle norme pour la performance énergétique des bâtiments

Publié le 01 septembre 2022

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Le 30 septembre, la norme NF EN 15232-1:2017 « Performance énergétique des bâtiments - Partie 1 : impact de l'automatisation, de la régulation et de la gestion technique - Modules M10-4, 5, 6, 7, 8, 9, 10» prendra fin. Elle laissera place à la NF EN ISO 52120-1:2022, ajustant les exigences dans la gestion technique du bâtiment sur la question de la performance énergétique. Panorama des nouveautés avec le syndicat ACR.
Une nouvelle norme pour la performance énergétique des bâtiments - Batiweb

En mars 2022, le directeur général d’AFNOR homologuait la norme européenne EN ISO 52120-1:2022. Nommée précisément « Performance énergétique des bâtiments - Contribution de l’automatisation, des contrôles et de la gestion des bâtiments - Partie 1 : Cadre général et procédures », cette réglementation remplace la norme européenne EN 15232-1:2017.

« La norme remplacée NF EN 15232-1 devra être retirée de la collection des normes françaises au plus tard le 30 septembre 2022 », prévient le syndicat des Automatismes, du génie Climatique et de la Régulation (ACR).

À l’approche de cette date butoir, l’organisme recommande aux professionnels concernés d’utiliser la norme ISO 52120-1:2022, « afin d’assurer une application cohérente sur le marché ».

Cela implique donc une mise à jour de tous les documents de gestion technique du bâtiment (GTB) référencés à la norme NF EN 15232-1:2017. Parmi les documents ciblés, on compte ceux d’orientation technique, les normes CEN/ISO, et les fiches techniques des fabricants.

NF EN 15232-1:2017 et NF EN ISO 52120-1:2022 : quelles différences ?

 

Afin de mieux orienter les producteurs de tels documents, le syndicat ACR expose les différences entre les normes NF EN 15232-1:2017 et NF EN ISO 52120-1:2022.

Pour rappel, la norme NF EN 15232-1:2017 est fondamentale dans l’évaluation des systèmes régulation et GTB (ou en anglais Building Automation and Control Systems (BACS)). 

Autrefois adaptée à la directive Performance Energétique des Bâtiments (PEB) et à la RT2012, l’ancienne norme laissera place à la NF EN ISO 52120-1, qui répond mieux aux évolutions réglementaires actuelles, tant à l’échelle européenne que française. L’ACR fait notamment référence à la RE2020 et son nouveau mode de calcul

Au-delà du nouveau titre attribué, la norme NF EN ISO 52120-1 décale les fonctions du tableau 4 de la norme NF EN 15232-1 dans le tableau 5. De nouvelles fonctions sont indiquées : équilibrage hydraulique (1.4), refroidissement (3.4), commande basée sur la demande pour la régulation du débit d’air selon les exigences en qualité de l’air intérieur (4.1.3). Les normes PEB les plus récentes, qui tiennent compte des fonctions de régulation du tableau 5, se trouvent au tableau 7. 

Les fonctions de commande de l’éclairage (5.1.2 et 5.1.3) ont pour leur part été simplifiées, « pour ne plus spécifier le temps de réaction maximal après l’occupation ou le niveau de gradation ». 

Les normes de régulation du niveau de lumière (5.2.3) ont été améliorées pour deux raisons. D’abord afin d’atténuer et éteindre complètement les lumières en journée, mais aussi « lorsque le contrôle du niveau de lumière basé sur la scène est appliqué ».

En outre, un changement de classes a été opéré sur les fonctions sous 1.10, 4.1, 4.4, 5.1 et 5.2. Côté annexes, la B, « Exigences minimales des fonctions BAC », devient normative. L’annexe E, liée à l’application du système de régulation et GTB pour les systèmes de management énergétique, précisés dans la norme ISO 50001, comprend les changements suivant la mise à jour de ladite norme en 2018.

À quels professionnels s’adresse la norme NF EN ISO 52120-1 ? 

 

La norme internationale NF EN ISO 52120-1 sert ainsi de cadre de référence pour : 

  • Les professionnels du bâtiment et ingénieurs concepteurs (définition des fonctions à mettre en œuvre, en construction comme en rénovation) ;
  • Les autorités publiques (définition des exigences minimales BACS et GTB, des procédures d’inspection des systèmes techniques et inspecteurs missionnés, des méthodes de calcul sur l’impact de ces fonctions sur la performance énergétique, etc.) ;
  • Les gestionnaires de bâtiments, exploitants et auditeurs (vérification de l’impact des toutes les fonctions sur la PEB) ;
  • Les fabricants et intégrateurs de systèmes (fourniture de produits et solutions pour les bâtiments à haute performance).


Virginie Kroun

Photo de Une : Adobe Stock 

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