ConnexionS'abonner
Fermer

Reconstruction après la tempête Alex : 21 gardes à vue pour malversations

Publié le 15 mars 2024

Partager : 

Suite à une enquête préliminaire du parquet de Nice, la JIRS de Marseille a ouvert une enquête concernant des opérations de reconstruction après le passage de la tempête Alex. Dans le cadre des investigations, 21 personnes, dont des entreprises, techniciens et cadres de la métropole de Nice Côte d'Azur, ont été placées en garde à vue.
Reconstruction après la tempête Alex : 21 gardes à vue pour malversations - Batiweb

Octobre 2020. La tempête Alex dévastait l'arrière-pays de Nice et Menton. Le bilan : dix morts, huit disparus, ainsi qu’un milliard d'euros de dégâts. 

Près de quatre ans plus tard, une enquête a été ouverte concernant les opérations de reconstruction après la catastrophe. 21 personnes ont été placées en garde à vue le 12 mars. 

Parmi les personnes concernées, on retrouve « plusieurs entrepreneurs, cadres et techniciens de la métropole Nice Côte d'Azur », suspecté de « favoritisme, escroquerie en bande organisée, détournement de fonds publics, faux et usage de faux, blanchiment en bande organisée, prise illégale d'intérêts et recel », indique le parquet de Marseille.

 

« Des doutes sérieux sur la réalité ou la nature des travaux réalisés puis payés sur fonds publics »

 

La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille avait déjà ouvert une information judiciaire en février. Ce qui fait suite à une enquête préliminaire du parquet de Nice, saisi en février 2023 par Christian Estrosi, président de la métropole et maire de Nice.

L’élu a dénoncé des malversations graves. L'enquête « porte sur les conditions dans lesquelles ont été ordonnées, réalisées puis payées les opérations de reconstruction des vallées de La Tinée et de la Vésubie », précise le parquet. Et de souligner que les investigations menées auparavant ont « permis d'émettre des doutes sérieux sur la réalité ou la nature des travaux réalisés puis payés sur fonds publics ». 

Des perquisitions en avril 2023, notamment dans des locaux de la métropole Nice-Côte-d'Azur, dont 17 agents avaient été suspendus. L’avocat de la Métropole, Me Olivier Baratelli, a déclaré que la collectivité compte « se constituer partie civile (...) face à ces informations qui paraissent donner crédit au signalement ». 

« Au cours de cette opération (...), les enquêteurs ont procédé à des saisies bancaires pour un montant avoisinant 6 500 000 euros et à la saisie de plusieurs véhicules de luxe valorisés à 640 000 euros », détaille le parquet.

À l’issue de leur garde à vue, les mis en cause ont été relâchés. Toutefois, « les investigations se poursuivent en vue de déterminer les responsabilités des différents protagonistes », lit-on dans le communiqué du parquet. 


Virginie Kroun (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.