Logement opposable... Un débat constructif à l'Assemblée pour étoffer le texte
Dans sa version initiale le texte prévoyait cinq catégories de "demandeurs les plus prioritaires" pouvant prétendre à un logement à partir du 1er décembre 2008: les personnes dépourvues de logement, celles menacées d'expulsion sans relogement, hébergées temporairement, logées dans des locaux impropres à l'habitation, insalubres ou dangereux, et les ménages avec enfants mineurs ne disposant pas d'un logement décent ou trop petit. Cet amendement crée une sixième catégorie pour un demandeur "logé dans des locaux manifestement suroccupés ou ne présentant pas le caractère d'un logement décent" avec un enfant ou une personne à charge qui "présente un handicap". Le texte prévoit en outre que le droit à présenter un recours sera étendu, à partir du 1er janvier 2012, aux "autres personnes éligibles au logement social dont la demande de logement a été laissée sans réponse durant un délai anormalement long".
L'Assemblée a également adopté un amendement PS qui "vise à ce que les associations agréées puissent assister les personnes tout au long de la procédure. Cet accompagnement est nécessaire pour des personnes souvent en situation très vulnérable". Un deuxième amendement PS qui "permet aux commissions de médiation de demander des informations à d'autres acteurs que les bailleurs sociaux en charge de la demande de logement social, tels que des associations d'accompagnement des demandeurs" pour statuer sur une demande de logement. Les députés ont également décidé à l'unanimité que la commission de médiation lorsqu'elle a pris sa décision sur le "caractère prioritaire ou non" d'une demande doit "la motiver" et la transmettre "par écrit" au demandeur.
L'examen de ce projet de loi, annoncé par Jacques Chirac le 31 décembre 2006 en pleine crise des sans-abris, et déjà été voté en première lecture par les sénateurs le 1er février doit se poursuivre dans la soirée et si nécessaire mercredi. Le vote des députés sera suivi par la réunion d'une commission mixte paritaire (sept députés, sept sénateurs) pour permettre une adoption définitive avant la fin des travaux de la législature prévue jeudi.