Le dispositif MaPrimeRénov' maintenu pour le chauffage bois
L’aide MaPrimeRénov’ pour l’acquisition d’appareils de chauffage au bois (chaudières, poêles, inserts) va être maintenue pour l’hiver prochain, a annoncé l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) lors de la présentation de son budget 2024.
Une décision dont se félicite le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui craignait de voir cette aide disparaître. Si le syndicat regrette que le montant de l’aide soit diminué de 30 %, il note cependant avec satisfaction que cette baisse ne sera applicable qu’au 1er avril 2024. De quoi permettre de continuer à s’équiper avec les tarifs actuels, et ce, pour toute la saison de chauffe 2023-2024.
Une aide capitale à tous les niveaux
Malgré la volonté de l’exécutif de recentrer le dispositif MaPrimeRénov’ sur une action globale de rénovation thermique et de changement de système de chauffage, il est primordial pour le SER de « maintenir une aide sur l’acquisition des appareils seuls utilisant le bois comme combustible ».
Les ménages les plus modestes sont en effet encore nombreux à privilégier les poêles et les inserts pour se chauffer, ces appareils étant les seules solutions accessibles financièrement pour eux. Ces solutions produisent également de la chaleur décarbonée à un prix moins élevé que d’autres sources d’énergie.
Le syndicat rappelle également que « même largement subventionnée, une opération de rénovation globale laisse un reste à charge souvent rédhibitoire » pour les ménages aux revenus modérés. Tandis que MaPrimeRénov’ peut être un déclencheur d’investissement important permettant aux ménages plus modestes de ne pas être exclus de la décarbonation pour des raisons financières.
Par ailleurs, le SER souligne les avancées technologiques et l’amélioration des performances des appareils de chauffage au bois, ainsi que la meilleure qualité des combustibles. Tous ces facteurs permettent de chauffer davantage de foyers, tout en consommant moins de bois. De quoi séduire de nombreux ménages, qui opteront pour ces solutions en tant que primo-équipement, en remplacement d’un système plus ancien, ou encore en complément d’un système fonctionnant à l’électricité.
Le SER conclut en soulignant l’intérêt capital d’une telle industrie pour la filière forestière. Les combustibles utilisés dans ces appareils sont en effet dérivés de l’exploitation forestière, et n’ont d’autre valorisation que cet usage.
Jérémy Leduc
Photo de une : Adobe Stock