La justice ordonne la démolition de 10 éoliennes dans le Pas-de-calais
Un couple de propriétaires du château de Flers, un bâtiment de briques et pierres du XVIIIe siècle classé monument historique dans les années 1960, a obtenu gain de cause après avoir déposé un recours contre des éoliennes installées à proximité. La justice vient d'ordonner la démolition de 10 éoliennes d'une société du groupe GDF-Suez, La Compagnie du Vent, dans un délai de 4 mois. Tribunal de grande instance de Montpellier a également condamné l'entreprise à payer solidairement 37 000 euros de dommages intérêts. La Compagnie du Vent a fait appel de ce jugement, rendu le 17 septembre.
« La Compagnie du Vent a obtenu l'ensemble des autorisations administratives pour ces deux parcs en avril 2004. Il existe une période de recours légale de deux mois qui permet à chacun, notamment aux riverains, d'exprimer leurs doléances or aucun recours n'a été formulé durant cette période », a souligné un porte-parole de la maison mère GDF Suez. « De plus, la Compagnie du Vent est allée au-delà de la réglementation en matière d'éloignement des éoliennes par rapport aux habitations », a ajouté le porte-parole.
« Je suis satisfait de cette décision parce que des juges ont enfin ouvert leurs oreilles à non seulement un problème patrimonial, provoqué par ces implantations d'éoliennes, mais un problème humain », a déclaré Philippe Bodereau, avocat du couple de propriétaires du château de Flers. « C'est un problème humain qui a été relevé, à savoir les gênes auditives et également la vue », a-t-il ajouté. « J'espère que ça va convaincre les gens qui subissent ce genre de problèmes qu'ils peuvent aussi agir et faire respecter leurs droits, leur vie, leur quotidien. Et ce, quel que soit le logement où ils habitent : Je pense au retraité lambda », a-t-il souligné.
« C'est la mode les éoliennes. Cela donne bonne conscience mais c'est hypocrite car il y a avant tout un intérêt spéculatif. Quand la Compagnie du vent installe ses éoliennes devant une propriété, ce n'est pas pour faire plaisir à Cécile Duflot, c'est avant tout pour tirer un profit », a conclu Me Bodereau, avocat au barreau d'Arras.
B.P (source AFP)
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