Encore un report de la fin du GNR ?
Si en juin, le gouvernement raccourcissait de six mois le délai attribué à la fin du gazole non routier (GNR), il juge aujourd’hui que les conditions ne sont plus adéquates pour œuvrer en ce sens.
Les raisons de ce revirement ? La guerre en Ukraine, qui « a des conséquences économiques sur l'activité des entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), dues notamment à l'importante volatilité du prix des matériaux de construction et au niveau élevé des prix des carburants », justifiait le ministère de l'Économie et des Finances.
Un nouveau calendrier à définir dans le prochain PLF
La fin du GNR pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics devait s’amorcer par une hausse des prix, via la suppression d’un avantage fiscal. Initialement, cette inflation devait se faire progressivement dès le 1er juillet 2021, mais le gouvernement a décidé, suite aux réactions du secteur, de repousser l’échéance à 2023.
Mais face aux conséquences de la crise énergétique, « il appartiendra au Parlement d'établir un calendrier lors de la prochaine loi de finances », estime Bercy.
Bien qu’une date n’ait pas été encore a été statuée, des acteurs de la filière ont salué cette prise en considération. La CNATP et la FFB Grand Paris Île de France, s’en sont notamment réjouies. Reste à savoir si l’annonce du nouveau calendrier maintiendra le climat de soulagement…
Virginie Kroun (avec AFP)
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