CEE : neuf fédérations du bâtiment appellent à rehausser le niveau d’obligation
Après avoir envoyé un courrier au ministère de la Transition écologique le 22 février dernier pour l’alerter sur la chute brutale des travaux d’isolation et la destruction de 13 000 emplois, le Symbiote a renvoyé, mercredi 30 mars, une nouvelle lettre ouverte co-signée par huit autres syndicats et fédérations, dont la FFB, l’initiative Rénovons, le SNI, le FILMM, ou encore l’Ecima.
La fin des coups de pouce isolation et chauffage, un nouveau coup dur
Ces derniers appellent l’État à rehausser le niveau d’obligation de la 5ème période des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), dans un contexte de chute des travaux d’isolation avec la baisse des CEE et la fin des coups de pouce isolation et chauffage.
« Les travaux engagés grâce au dispositif des CEE au titre des « coup de pouce » isolation et chauffage ont connu un coup d’arrêt en juillet 2021, continu depuis. Les artisans ne sont aujourd’hui plus en mesure d’apporter des solutions abordables, en particulier aux plus modestes », alertent les co-signataires.
« Les travaux d’isolation des combles et des planchers en rénovation accusent une chute de 75 % sur les trois derniers mois par rapport à l’année précédente. Nous anticipons une baisse similaire des travaux d’isolation des murs d’ici quelques semaines du fait de la division par deux de leur valorisation CEE à partir du 1er mai. La révision des modalités de calcul du « coup de pouce » chauffage au 1er avril prochain marquera le troisième coup d’arrêt d’une filière déjà à la peine », poursuivent-ils.
500 TWhc pour relancer la machine des CEE
Pour les co-signataires, rehausser le niveau d’obligation de 500 TWhc sur la cinquième période, et ainsi la porter à 3 000 TWhc, serait une solution pour résorber l’avance prise sur les stocks de CEE, et ainsi relancer les travaux de rénovation énergétique.
Pour rappel, le niveau d’obligation a été fixé à 2 500 TWhc pour la période 2022 à fin 2025, soit 17 % de plus que sur la période précédente, mais ce niveau est jugé encore insuffisant au regard de l’avance déjà prise. Comme nous l’expliquait Pierre Maillard, PDG d’Hellio, en février dernier, il y aurait en effet 7 à 8 mois de stocks de CEE d’avance sur la 5ème période d’ici juillet 2022.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock