Conseil des ministres : que faut-il retenir ?
« Cohérence, cohésion, clarté : trois mots d'ordre pour ce premier Conseil des ministres. Faisons avancer la France ! », a tweeté Manuel Valls à l'occasion du premier Conseil des ministres. Suite au remaniement gouvernemental, ce tweet confirme la tendance pour les nouveaux ministres et les anciens, exhortés par le président de la République à « préparer l'avenir au-delà de leurs mandats » et à ne pas « jouer individuel ».
« Cela passe par le soutien à l'économie, l'innovation, l'industrie, les nouvelles technologies, les grandes infrastructures, la transition énergétique, la culture qui est un grand atout et la jeunesse qui doit être au coeur de toutes nos actions », a détaillé François Hollande.
Le gouvernement se donne pour mission de « répondre aux préoccupations des Français – emploi, logement, sécurité, services publics -, mais aussi la réduction des déficits qui doit être compatible avec la croissance », a -t-il poursuivi.
Enfin, le président de la République a rappelé que « le gouvernement a une ligne depuis longtemps fixée, celle du pacte de responsabilité qui a été longuement négocié, discuté et voté » et « doit être appliqué pour les entreprises, via la baisse des charges, et pour les ménages, via des baisses d'impôts ».
La réforme du logement, une priorité ?
Autant de dossiers avec lesquels Manuel Valls va devoir jongler, même s'il semble de plus en plus probable que le Premier ministre s'attaque en priorité à la réforme du logement.
« Il est temps dans ce pays (…) qu'on se rassemble (…) pour réformer notre organisation territoriale, pour faire les réformes nécessaires pour le logement parce qu'il y a un vrai problème », a reconnu le Premier Ministre ce mardi lors d'une interview sur France 2, promettant « des annonces dans 48 heures ».
La continuité des dossiers
Dans tous les cas, en reconduisant Sylvia Pinel au Logement et Ségolène Royal à l'Ecologie, le Premier ministre s'évite les critiques des professionnels et assure la poursuite des objectifs des principaux dossiers, dans un contexte toujours plus difficile.
En effet, les mises en chantier de logements ont continué à se détériorer sur cette période, avec un recul de 13,3 % sur un an, pour s'établir à 73 468, et ont même dégringolé de 16% pour les logements classiques (hors résidences), selon les dernières statistiques du ministère du Logement.
Cette année, le manque de dynamisme du secteur construction a coûté 0,4 point de PIB à la France, selon les estimations de l'Insee.
C.T (avec AFP)
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