Le président Macron démine le terrain pendant les 24 heures du bâtiment de la FFB
Plutôt que de prononcer un grand discours en assemblée plénière, il a privilégié un dialogue direct avec les industriels exposant leurs innovations, et surtout avec un panel de chefs d’entreprise du bâtiment.
Faisant écho aux préoccupations des professionnels, son intervention, de presque une heure, a eu pour objectif d’éteindre les divers incendies que les récentes annonces gouvernementales avaient allumés et dont beaucoup de mesures devaient prendre effet au 31 décembre 2017.
Ses principales annonces ont porté sur la reconduction du PTZ (Prêt à Taux Zéro) pendant deux ans dans les zones B2 et C à un taux abaissé (20% au lieu de 40% du coût de la construction), sur le CITE (progressivité des mesures concernant les fenêtres, portes et chaudières au fioul).
Interpelé par le président de l’Union Sociale pour l’Habitat, Jean-Louis Dumont, Emmanuel Macron est bien sûr revenu sur les récentes mesures concernant les allocations logements et le secteur des HLM. Il a annoncé qu’une discussion allait être réouverte avec l’USH et les grands acteurs du monde HLM, pilotée par Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires.
Sur ce sujet, il a néanmoins réaffirmé que le modèle français du logement social est coûteux et peu efficace, les acteurs beaucoup trop nombreux (plus de 700), et que trop de ménages modestes ou de personnes en situation de précarité sont laissés dans des situations inadmissibles alors que « la France est, avec le Royaume Uni, selon Emmanuel Macron, le pays qui dépense le plus pour le logement. »
Il a aussi abordé la simplification des normes dans le bâtiment, notamment les normes sismiques et celles concernant l’accessibilité des logements. Sur ce dernier sujet, et en guise d’exemple de la « méthode Macron », il a précisé qu’il préférait voir 100% des bâtiments publics accessibles aux personnes à mobilité réduite et faire en sorte que la totalité des logements soit facilement adaptable pour qu'ils soient accessibles.
Il a finalement conclu son intervention par une rencontre avec les apprentis et un point sur l’importance de la formation professionnelle, sujet qui avait été éclipsé par un « bordel » devenu fameux lors de son passage dans un centre de formation à Egleton, mercredi dernier.
Jacques Chanut a salué « des annonces qui soutiennent l’activité et qui vont contribuer à réduire la fracture territoriale ».
Nous reviendrons sur le détail dans ces mesures dans une prochaine newsletter de Batiweb, quand le détail de l’ensemble des mesures annoncées sera connu, peut-être après l’intervention de Jacques Mézard, vendredi après-midi.
Régis Bourdot
Photos : ©RB