Le « Pacte Vert » vient d’être signé par la Commission européenne
Ce jeudi, le « pacte Vert » visant la neutralité carbone d’ici 2050 a été signé par la nouvelle Commission européenne. Pour le vice-président exécutif de la Commission en charge de ce projet, Frans Timmermans, il est une source de croissance et d’emploi.
Bien qu’il se soit refusé à chiffrer le montant, le vice-président a déclaré lors d’une conférence de presse, que ces investissements seraient « une combinaison d’argent public, d’emprunts, d’argent privé » et qu’ils se situaient « entre 180 et 300 et quelque (milliards d’euros par an) ».
Pour une Europe plus verte
Pour M. Timmermans ce « Green Deal » « ferait de l’Europe le premier continent à prendre la question du climat à bras le corps mais aussi à se convertir à la nouvelle économie et cela conduirait à plus de croissance et plus d’emplois. »
Il a également souligné que « le coût du capital à l’heure actuelle n’est pas très cher » et qu’il fallait ainsi agir rapidement. Le Néerlandais a affirmé : « Notre idée est que tous les Etats membres s’engagent à être neutres du point de vue du climat d’ici 2050 », bien que trois pays soient encore très sceptiques face à ce pacte (la République Tchèque, Hongrie et la Pologne).
Cette neutralité carbone devra réduire au maximum les émissions de CO2 et compenser le reste grâce à des dispositifs d’absorption (par les sols et les forêts par exemple).
A la suite de la publication d’un rapport de l’Agence européenne de l’environnement qui avait annoncé l’incapacité de l’UE à atteindre ses objectifs environnementaux en 2020 mais plutôt en 2030 et 2050, le vice-président a appelé la commission à « agir très rapidement » afin que l’Union Européenne puisse relever ces défis « sans précédent. »
Si « tous les Etats membres sont à la traîne sur ce que nous avions promis de faire », « la bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas impossible ». Pour ce faire, il suggère « d’investir massivement dans un grand nombre de technologies » tout en ne laissant « personne derrière. »
Parmi les propositions citées, celle d’un « grand programme de reforestation » a été soulignée, notamment dans le but d’améliorer la qualité de l’air qui est la cause de 400 000 décès d’Européens chaque année. Par ailleurs, Frans Timmermans a suggéré impérativement, l’isolation et l’équipement de logements avec des énergies renouvelables, sans pour autant « augmenter la facture ».
Après la parution de la feuille de route le 11 décembre, plusieurs grandes actions sont envisagées afin de faire de l'Union Européenne, la première région au monde plus verte et engagée. Au total, plus de 600 actions.
Ainsi, un grand nombre d'axes ont été proposés qui prendront effet dès 2020, comme par exemple :
- L’évaluation des options législatives pour stimuler la production et la fourniture de carburants alternatifs durables pour les différents modes de transport,
- Les Initiatives visant à stimuler les marchés porteurs de produits circulaires et neutres sur le plan climatique dans les secteurs industriels à forte intensité énergétique,
- L’alignement de toutes les nouvelles initiatives de la Commission sur les objectifs du pacte vert et promotion de l’innovation.
Le lancement du Pacte Européen se fera selon la feuille de route dès Mars 2020.
D.T (avec AFP)
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