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L’usine Siniat de Saint-Loubès, un site pilote pour le recours aux eaux grises

Publié le 06 décembre 2024

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Afin d’économiser les ressources en eau potable et en eaux pluviales en période de sécheresse, Siniat a mis en place une initiative novatrice, à savoir raccorder son usine de Saint-Loubès (33) à une station d’épuration pour utiliser ses eaux usées traitées. Un projet pilote qui pourra être reproductible à plus grande échelle.
L’usine Siniat de Saint-Loubès, un site pilote pour le recours aux eaux grises - Batiweb

Engagé dans la réduction d’utilisation d’eau potable, Siniat a mis en place un projet de raccordement de son usine de Saint-Loubès (33) avec la station d’épuration située à proximité. L’objectif : recourir aux eaux usées traitées pour sa production de plaques de plâtre. Comme le souligne Siniat, le recours à l’eau potable n’est pas nécessaire pour ce type de production.

Dès 2013, l’usine de Saint-Loubès s’était dotée de trois bassins pour collecter les eaux pluviales, mais ces dernières se sont révélées insuffisantes avec la hausse de la production, mais aussi en période de sécheresse.

Le 31 juillet 2023, un arrêté de la préfecture de Gironde autorisait donc l’usine Siniat à s’approvisionner en eaux grises, issues de la station d’épuration de Saint-Loubès.

Avec l’aide de Suez et de l’agence de l’eau Adour Garonne, le raccordement est devenu effectif depuis juillet 2024. Coût total du projet : 915 000 €.

Grâce à ce raccordement, l’usine de Saint-Loubès utilisera plus de 120 000 m3 d’eaux recyclées par an pour sa production, soit l’équivalent de 45 piscines olympiques.

 

Un projet reproductible

 

Quid de la reproductibilité de cette initiative dans les autres usines Siniat ? Frédéric Guetin, directeur général d’Etex Building Performance France, nous explique qu’un projet similaire est à l’étude pour l’usine de Carpentras (84), où la sécheresse sévit régulièrement.

Dans les deux autres usines de production de plaques de plâtre Siniat, situées à Auneuil (60) et Ottmarsheim (68), la faisabilité technique est plus compliquée, « car il n’y a pas de station d’épuration à côté », nous précise Frédéric Guetin.

Selon lui, d'autres industriels pourraient sans aucun doute être inspirés par l'exemple de Saint-Loubès.

 

Investir dans la transition écologique malgré la crise de la construction

 

Malgré la crise que connaît la construction de logements, le directeur général d’Etex Building Performance France insiste sur la volonté du groupe de continuer à investir dans sa transition écologique.

Ainsi, Siniat a pour objectif de parvenir à 100 % d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030 et de continuer à augmenter le taux de recyclage de ses plaques de plâtre, alors qu’actuellement 15 % de sa production provient de plaques de plâtre recyclées.

« Cela fait 15 ans qu’on signe des partenariats pour recycler les plaques de plâtre. Cela nous permet de limiter les extractions de gypse », souligne-t-il.

Interrogé sur la conjoncture, le directeur général d’Etex Building Performance France estime que le marché devrait rester difficile en début d’année, avant une lente reprise : « En 2025, le marché restera en décroissance parce qu'a priori le gros œuvre est en train d'atteindre son point bas. Et nous, on opère plutôt neuf mois après. Donc notre vision, c’est un début d'année qui va rester difficile et une fin 2025 plus positive. En 2026, on pense repartir sur la croissance », conclut-il.

 

Propos recueillis par Claire Lemonnier
Photo de une : ©Siniat - Saint-Loubès

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