Observatoire du cadre de vie : le pouvoir d’achat et les services de santé jugés plus importants
Comprenant des organismes tel que l’Ordre des géomètres-experts, l’Association française interprofessionnelle des Écologues, et la Fédération des SCoT, l’Observatoire national du cadre de vie a réitéré son expérience de l’an dernier en publiant un deuxième sondage sur la perception des Français concernant leur cadre de vie. Cette enquête, produite par l’institut de sondage OpinionWay, a été menée début novembre auprès d’un échantillon d’environ 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus.
« Ce rendez-vous annuel permet de capter l’évolution des attentes des Français et livre des indicateurs précieux qui permettent aux collectivités d’affiner leurs politiques publiques et aux acteurs du cadre de vie d’identifier les leviers à actionner pour renforcer l’attractivité des lieux de vie », explique le vice-président d’OpinionWay, Bruno Jeanbart.
L’ensemble des réponses ont été regroupées en trois thématiques : « les perceptions du cadre de vie actuel », « les critères les plus importants dans le choix de son cadre de vie », et « l’impact du changement climatique sur le choix du cadre de vie ».
Une importance accrue du pouvoir d’achat et des services de santé
Comme l’année passée, la qualité et le confort du logement conforte sa première position (61 %) parmi les éléments jugés les plus importants du cadre de vie. En seconde position on retrouve le calme (55 %), suivi de près par le besoin de sécurité (54 %).
À noter par rapport à l’an dernier : une considération nettement accrue du pouvoir d’achat (41 %) et de la proximité des services de santé (41 %), qui enregistrent les plus fortes progressions du classement (respectivement +11 et +12 points).
Plus d’un tiers des Français souhaiteraient déménager
D’après l’étude, seule une minorité de personnes (35 %) seraient prêtes à changer de logement afin d’améliorer leur cadre de vie si elles en avaient l’opportunité. Plus de la moitié (53 %) désirent vivre près de leur lieu de travail, quitte à être éloignées de leurs proches, contre 46 % de personnes optant pour le choix inverse.
On retrouve des écarts assez similaires concernant le choix entre la taille du logement et la proximité des services (commerces, santé…) : 52 % privilégient la proximité des services, pour 46 % qui préfèrent avoir une grande surface de logement.
L’écart est toutefois nettement plus prononcé quant au choix entre avoir un logement fonctionnel mais éloigné du centre-ville, ou bien l’inverse : 75 % des répondants optent pour la première option, tandis que seul 24 % préfèrent la proximité du centre-ville.
Une plus grande conscience du changement climatique
Enfin, notons que si une large majorité des Français n’ont pas été affectés par le changement climatique sur le choix de leur lieu de vie par le passé (71 %), ils sont moins nombreux à estimer que ce facteur n’entrera pas en compte à l’avenir (57 %).
Face aux effets du réchauffement climatique, près de la moitié des interrogés envisagent soit de réaliser des travaux dans leur logement (30 %), soit de déménager (19 %).
Parmi les effets anticipés du réchauffement climatique, c’est la hausse des températures et des canicules qui a été ou sera le plus pris en compte (25 %). Viennent ensuite le besoin d’adapter les équipements du logement (13 %), et l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles (12 %).
D’après des rapports de l’ONU publiés fin octobre dernier, l’augmentation des températures globales pour 2100 est estimée à 2,5°C. En France, cette hausse pourrait être de 3,8°C par rapport au début du XXème siècle.
Alex Mosnier
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