Les mises en vente toujours inférieures de -24 % comparé à un an plus tôt
Le bilan trimestriel de la commercialisation de logements, publié ce vendredi 13 novembre par le Ministère de la Transition Ecologique, montre que les mises en vente et réservations de logements neufs ont été très impactées par le premier confinement de mi-mars à mi-mai, et que les chiffres stagnent depuis, sans réel effet de rattrapage.
Si on enregistre une hausse des réservations au troisième trimestre 2020, avec 24 300 logements neufs réservés, soit +15 % comparé au trimestre précédent, ce rebond s'explique notamment par la chute drastique observée au deuxième trimestre 2020, marqué par un confinement strict (-39,5 % par rapport au T2 2019).
En réalité, ce rebond ne permet pas d'atteindre les chiffres enregistrés l'année passée. Au troisième trimestre, on observe ainsi une baisse de -16 % comparé à un an plus tôt. Et sur douze mois glissants, la chute est même de -18,5 %.
Dans le détail, cette baisse des réservations est plus marquée dans le collectif (-16,5 %) que dans l'individuel (-9,2 %).
En ce troisième trimestre, les annulations restent également élevées, avec +14,7 % comparé à un an plus tôt.
Des mises en vente très impactées
Du côté des mises en vente, la chute est encore plus brutale que pour les réservations. Après -44,1 % entre le T2 2019 et le T2 2020, la baisse reste importante au troisième trimestre 2020, avec -24,4 % comparé à un an plus tôt, pour un total de 18 900 logements neufs mis en vente. Le déconfinement ne semble donc pas avoir permis de rattraper le retard pris.
A contrario des réservations, les mises en vente dans le collectif (-24 %) baissent moins que dans l'individuel (-30,6 %), avec seulement 1 000 maisons mises en vente au cours du troisième trimestre 2020 !
La demande de logements neufs restant plus élevée que les mises en vente, l'encours de logements proposés à la vente se réduit, passant à 95 200 logements, soit 13,1 % de moins comparé à un an plus tôt.
Cette baisse est particulièrement importante dans l'individuel. En effet, alors que la demande de maisons neuves reste plus importante que les mises en vente, l'encours de maisons disponibles à la vente n'est plus que de 6 400 unités, soit -20,7 % par rapport au T3 2019. Un niveau bas, comparable à celui du début des années 2000.
Bien que la demande soit plus importante que l'offre, la hausse des prix ralentit, avec seulement +0,6 % pour les appartements (mais +10,3 % pour les seuls studios), pour une moyenne de 4 300 euros par mètre carré. Les prix baissent même légèrement pour les maisons, avec une moyenne de 278 900 euros par maison, soit -1,5 % de moins par rapport à un an plus tôt.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock