Les besoins en logements accrus par la réduction de la taille des ménages
Alors que la crise du logement est sur toutes les lèvres, l’Union Nationale des Aménageurs (UNAM) a expliqué ce mardi que les besoins en logements étaient aujourd’hui principalement liés à la réduction de la taille des ménages (divorces, familles monoparentales, célibat…) et non plus à la croissance démographique.
De nombreuses zones en pénurie de logements
Selon les aménageurs, les besoins en logements neufs seraient sous-estimés, notamment autour des grandes métropoles comme Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nantes ou Rennes. « Cela reflète le desserrement des ménages que connaissent ces grandes villes », note l’UNAM, qui regrette que le phénomène ne soit « pas traité à sa juste mesure » par le gouvernement.
Outre les grandes villes, les besoins seraient également accrus dans les villes moyennes et les littoraux, « en particulier à l’ouest et au sud-est, en raison de la croissance de la population au sein de ces zones », mais aussi dans les régions comptant de nombreuses résidences secondaires, comme la Corse ou la vallée du Rhône.
« Il est fondamental de répondre aux besoins par le biais d'une fine connaissance des territoires (...) alors que la politique du logement ces dernières années a été très centralisée et administrative », relève François Rieussec, président de l'Unam.
Pour remédier aux difficultés d’accès à la propriété, l’UNAM propose notamment d’élargir le prêt à taux zéro (PTZ), que le gouvernement souhaite « recentrer », et le rétablissement de l’Aide Personnalisée au Logement (APL) Accession, pour aider les ménages de la classe moyenne et populaire à devenir propriétaires, dans un contexte de remontée des taux immobiliers.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock