DPE : l’Alliance du diagnostic immobilier défend une revalorisation des prix
Créée en avril dernier par la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers (CDI) et la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (FIDI), l’Alliance du diagnostic immobilier publie un communiqué pour défendre une revalorisation des prix du DPE et de l’audit énergétique.
Réagissant à une étude publiée par Kiwidiag sur l’évolution des prix, l’Alliance du diagnostic immobilier rappelle que les diagnostiqueurs sont désormais soumis à des exigences réglementaires plus importantes.
Selon Kiwidiag, le prix moyen d’un DPE réalisé pour un appartement de 3 pièces de 60 à 90 m2 serait de 180,54 €, et de 202,97 € pour une maison de 90 à 120 m2. Dans les deux cas, de fortes variations sont observées, avec des prix moins élevés dans certains départements où l’on dénombre de nombreux diagnostiqueurs et où la concurrence peut être plus rude.
Dans les tendances régionales, Kiwidiag note que les prix sont globalement plus bas en Île-de-France, dans le Rhône, le Nord ou les Bouches-du-Rhône, tandis qu’ils grimpent dans l’Aveyron, la Charente, la Corrèze ou les Landes.
Une revalorisation des prix justifiée ?
Pour l’Alliance du diagnostic immobilier, la hausse du prix du DPE et de l’audit énergétique s’explique également par plusieurs facteurs, à commencer par des formations initiales et continues plus poussées, un temps de travail allongé depuis que le DPE est devenu juridiquement opposable, ou encore des investissements nécessaires dans des outils plus performants.
« Face à l’évolution des exigences réglementaires et des attentes accrues des consommateurs, il est impératif d’adopter une révision des tarifs qui soit à la hauteur de la technicité et de l’engagement nécessaires pour réaliser des prestations de qualité », estime ainsi Yannick Ainouche, président de la CDI.
« Les diagnostiqueurs immobiliers ne doivent pas être seuls à assumer les investissements et les coûts permettant d’atteindre les objectifs importants des politiques publiques et de la société », ajoute de son côté Lionel Janot, président de la FIDI.
Dans ce contexte, l’Alliance défend une revalorisation des prix. Si la mise en place d’un prix plancher serait contraire au principe de concurrence libre et exposerait la profession à des sanctions juridiques, le groupement se dit en revanche favorable à une tarification au mètre carré.
« L’Alliance estime qu’une réflexion sur des approches tarifaires adaptées, telles que la tarification au mètre carré pour le DPE et l’audit énergétique, pourrait constituer une solution pour refléter la charge de travail spécifique liée à chaque mission, tout en respectant les règles de concurrence », avance-t-elle, tout en indiquant être à disposition des pouvoirs publics pour étudier des hypothèses d’évolutions juridiques.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock