Apprentissage : la CAPEB défend les TPE face à la baisse des aides
La Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) a réagi à l'annonce de la réduction du soutien financier à l'apprentissage pour les très petites entreprises (TPE).
Si l'aide accordée aux employeurs d'apprentis passe de 6 000 à 5 000 euros, elle salue toutefois la décision du gouvernement de rétablir une aide majorée pour les entreprises comptant peu de salariés, quel que soit le niveau de diplôme préparé par les apprentis.
Les TPE : des formations de proximité
Face à un projet initial qui prévoyait une réduction généralisée des aides, la CAPEB et l'Union des Entreprises de Proximité (U2P) se mobilisent pour défendre les spécificités des TPE.
Ces entreprises forment à elles seules 84 % des apprentis du bâtiment, soit plus de 60 000 jeunes en 2023. Grâce à cette mobilisation, une grande partie du budget 2024 a été préservée pour les structures de moins de 250 salariés.
Les entreprises de moins de 50 salariés, souvent familiales et fortement ancrées dans les territoires, jouent également un rôle central en offrant des opportunités de formation de proximité. Pourtant, ces petites structures doivent faire face à des charges élevées liées à l’apprentissage. La CAPEB regrette que les aides ne soient pas davantage concentrées sur ces entreprises, qui peinent à maintenir leur rôle dans la transmission des compétences et la vitalité économique locale.
Un soutien à renforcer
La CAPEB, tout en reconnaissant les avancées obtenues grâce au dialogue avec Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l'Emploi, estime que le soutien actuel reste insuffisant. « L'apprentissage doit rester une priorité nationale pour la formation à nos métiers », déclare Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB.
Pour la confédération, le décret annoncé doit être une étape transitoire vers une politique plus ambitieuse. Elle plaide pour une concentration des aides sur les entreprises de moins de 50 salariés, en cohérence avec l'esprit de la réforme de 2018.
Marie Gérald
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