De plus en plus de ménages quittent l'Île-de-France pour construire leur maison
En 2023, 41 % des Franciliens ayant choisi de construire une maison ont opté pour une région hors Île-de-France, contre 38 % en 2022, et 29 % en 2019. Cette évolution s’explique principalement par la rareté et le coût élevé des terrains en Île-de-France.
Pour beaucoup, s’éloigner des grandes métropoles franciliennes devient une solution nécessaire pour concrétiser leur rêve de devenir propriétaires.
« Il est effectivement de plus en plus compliqué de faire construire sa maison dans la région Île-de-France. Le foncier en est la principale raison. Peu de terrains disponibles et parfois à des prix de moins en moins accessibles pour beaucoup de Franciliens », déclare Fabien Cuminal, président de Domexpo. Les départements limitrophes comme l’Oise, l’Eure-et-Loir et l’Eure, attirent ainsi de plus en plus de Franciliens. Ces zones offrent un compromis idéal, permettant aux familles de rester proches de la région parisienne tout en accédant à des terrains plus abordables. Le télétravail, largement adopté depuis la pandémie de Covid-19, facilite également cette tendance.
Des Franciliens attachés à leur région d’origine
Malgré cette tendance à l’exode, la majorité des Franciliens (59 %) choisissent encore de faire construire leur maison en Île-de-France. La Seine-et-Marne, les Yvelines et l’Essonne sont les départements les plus prisés par ces nouveaux propriétaires.
Pour ceux qui préfèrent s'éloigner davantage, la bordure atlantique reste une destination de choix (25 %), bien que l’attractivité de cette zone ait diminué de 7 points en cinq ans. Les primo-accédants, particulièrement impactés par la conjoncture immobilière difficile, continuent de s’intéresser à cette région, ainsi qu’à la Méditerranée (11 %). Le Var et l’Hérault demeurent les départements favoris des futurs acquéreurs.
Marie Gérald
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