Action Coeur de Ville : un baromètre analyse le marché immobilier
Les villes moyennes font-elles preuve de dynamisme ? Si l’on en croit les chiffres du « Baromètre de l’immobilier villes moyennes - Notaires de France / Action Coeur de Ville », elles restent attractives. Le marché immobilier s’y porte bien et connaît d’ailleurs un certain dynamisme.
Née d’un partenariat entre le Conseil supérieur du notariat et la direction du programme Action Coeur de Ville, l’étude s’intéresse aux 222 villes lauréates du plan national. Cette première édition se base sur les données de 2019, c’est-à-dire avant la crise sanitaire de la Covid-19. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : les transactions ont augmenté dans les villes du programme Action Coeur de ville passant de 114 665 à 126 545 ventes entre 2018 et 2019. Une évolution positive qui concerne également le volume de ventes dans les communes de l’agglomération (EPCI) des villes du programme hors ville-centre qui enregistrent + 11 380 ventes en un an.
L’étude précise que 148 Coeurs de Ville sont particulièrement concernés par la hausse des transactions. Seules 50 agglomérations (pour 52 territoires Actions Coeur de ville) ont connu une baisse des volumes sur l’ensemble de leur territoire (ville-centre et périphérie).
Dans un édito, les auteurs du Baromètre rappellent combien les acquéreurs portent une attention particulière au cadre de vie ou encore à « la proximité avec le lieu de travail ». Et insistent: « Le principal enjeu dans le marché immobilier des villes moyennes est celui de retrouver la confiance et l’attractivité ».
Des prix constants
Si la ville-centre semble attirer les Français, les prix peuvent parfois représenter un frein à l’investissement. Où se situent les villes moyennes ? Le marché immobilier est logiquement « plus accessible » que celui des grandes villes. La surface des logements y est également plus importante. Autre avantage selon l’étude, « des biens de meilleure qualité que dans les métropoles ». Ainsi, « si pour l’instant les villes du programme Action Coeur de Ville ne semblent pas attirer les investisseurs cherchant la plus-value immobilière », ces villes offrent « de meilleures conditions d’hébergement ».
Les prix y augmentent moins rapidement que sur le marché national : + 1,92% pour les appartements anciens vs + 5,2% au niveau national. Pour ce qui des maisons, le prix médian est proche de la moyenne nationale, 2,35% sur un an contre 2,6%.
Améliorer l’offre et la performance des logements
Le baromètre estime que les actions menées dans le cadre du programme Action Coeur de Ville, ainsi que les aides mises en place par l’Etat (Denormandie, ANAH) et l’engagement de la Banque des territoires, devraient venir booster les transactions.
S’il faut améliorer l’offre de logements, l’étude souligne l’importance de renforcer la performance énergétique des logements. Le baromètre s’intéresse d’ailleurs à la consommation énergétique des bâtiments. « Le sous-ensemble étiquettes E-F-G concernait 39% des biens vendus en 208 et 38% en 2019 », peut-on lire. Le sous-ensemble « A-B et C » n’a concerné que 19% des transactions 2018 et 2019, tandis que le « D » reste « stable » à 42%.
« Bien que cet indicateur présente certaines lacunes, des efforts en matière de rénovation doivent être menés afin de faciliter la rénovation énergétique des bâtiments dans l’ancien », insiste enfin l’étude.
R.C
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