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À Rennes (35), NGE pose la première pierre de Cyberplace

Publié le 12 mai 2022

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Jeudi 5 mai, NGE Bâtiment démarrait le chantier de Cyberplace, nouvelle pépinière d’entreprises consacrée à la cybersécurité. Interview avec Alain Tayar, directeur général de NGE Bâtiment, concernant les spécificités techniques liées à une telle construction.
À Rennes (35), NGE pose la première pierre de Cyberplace - Batiweb

La Ville de Rennes est loin d’être une terre inconnue pour le constructeur NGE. « Rennes, la Bretagne, c’est le berceau historique de NGE Bâtiment. Sur cette zone-là on vient de réceptionner la clinique de Quimper. On vient de remporter la construction-réalisation du stade de la Rabine pour le RC de Vannes. Et on va à la fin de l’année réceptionner le parking Via Silva sur la ZAC de Cesson, qui est un ouvrage de gros-œuvre monumental. Et puis, à Saint-Malo, on fabrique des logements et sites occupés, donc on a une activité en Bretagne assez diversifiée et qui est démonstratrice de nos différents savoir-faire », nous confie Alain Tayar, directeur général de NGE Bâtiment.

Nouvelle incursion de NGE Bâtiment dans les bureaux de cybersécurité


Autre dernier projet en date de NGE Bâtiment sur le territoire rennais : la construction d’un bâtiment de 7 618 m2, appelé Cyberplace, au sein de la ZAC ViaSilva de Rennes. Conçu et commercialisé par NGE Immobilier, le projet a nécessité tout un foncier dont Rennes Métropole, NGE Immobilier et Foncière INEA ont acquis chacun différentes parts. 

Le tout pour qu’à la réception du chantier en 2023, ce vaste plateau forme une pépinière d'entreprises – la huitième à Rennes – dédiée à la cybersécurité. Une offre complémentaire au Digital Square de la ville, dotéede 170 m2 de locaux « confidentiel défense ».

Maquette du chantier Cyberplace - Crédit image : Alfonso Femia
Maquette du chantier Cyberplace - Crédit image : Alfonso Femia

Cyberplace n’est pas non plus le premier exercice de NGE Bâtiment dans les bureaux consacrés à la cybersécurité. « On réalise un projet à Paris pour l’Armée, qui est secret défense, et qui regroupe une technologie très particulière », nous cite comme exemple Alain Tayar.

Réaliser un tel chantier sur un territoire comme Rennes semblait être une évidence. Rennes Métropole se revendique d’ailleurs comme un « territoire de référence en matière de cybersécurité à l'échelle nationale et européenne ». Pour preuve : en 2021, 96 entreprises privées du secteur employaient 3 377 personnes, soit +7,5 % de croissance des emplois privés en un an.

Un chantier complexe, entre câblage et traitement de l’air

 

Le 5 mai dernier, la première pierre du Cyberplace a été posée, mais les travaux on travaux ont commencé véritablement en décembre. Au fur et à mesure, la ZAC ViaSilva de Rennes assistera à un grand ballet de travaux : fondation, clos et couvert, finition, avec, bien sûr, entre ces différentes étapes, des installations de câblage. 

« En tout état de cause, les entreprises qui sont dans la cybersécurité vont arriver avec leurs propres appareils actifs, leurs propres systèmes d’exploitation et leurs propres systèmes de gestion de data. Donc le cahier des charges qu’ils nous ont exprimé est un cahier des charges qui permet à ces entreprises de venir se plugger et exploiter les bus [ensemble de conducteurs électriques, NDLR] et autres réseaux passifs dont on dispose », nous explique Alain Tayar.

Secret défense oblige, les technologies employées par les entreprises de protection cyber n’est pas communiqué. Du moins, NGE Bâtiment connaît les besoins que cela génère dans les installations techniques. « Finalement, ça veut dire des implantations de câble, des baies et des catégories de câbles. D’un point de vue particularité technique, c’est pas plus compliqué qu’un hôtel ou qu’un immeuble très équipé en courant faible », estime le DG de NGE Bâtiment.

« En revanche, là où la technique est un peu plus marquée cyber, c’est qu’on sent bien qu’il y a toute une exploitation data derrière, donc le bâtiment se rapproche un peu plus de la connective des datas centers, que de la connective d’un bâtiment de bureaux classiques », nuance-t-il, avant de préciser : « On leur permet d’avoir de la fibre, d'avoir du haut débit, et d’avoir les emplacements et rafraîchissements, qui leur permet d’isoler leur réseaux par rapport à des contraintes de grandes exploitations qu’ils font. Si jamais il y a un hacker qui veut se connecter sur les réseaux, il va y avoir un circuit parallèle, de façon à ce qu’ils puissent travailler isolés d’une toile qui pourrait être soumise à une attaque », ajoute-t-il.

Et qui dit data center, dit également des systèmes de traitement de l’air, car les serveurs dégagent une chaleur à l’intérieur. Ce phénomène nécessite donc le maintien d’une température constante via la ventilation, voulue généralement autour des 23°C. Sur le projet Cyberplace, la puissance de froid prévue est de 10kW / locataire, au-dessus des livraisons classiques.


Le BIM nécessaire à l’harmonisation des installations

 

Pour de telles installations, le chantier Cyberplace à Rennes aura recours à des matières comme l’acier, le cuivre, le verre… Des ressources encore frappées par les pénuries, phénomène que NGE parvient à anticiper par des contrats d’approvisionnement et des réserves de stocks. 

« Là où on va renforcer le poids du corps, c’est dans la partie des équipes qui font des études, notamment à travers le BIM et la maquette. Dès lors que le projet est un peu plus technologique, on va avoir des spécialistes de lots techniques pour apporter une synthèse d’exécution, qui permettent d’adresser les cheminements des lots techniques », souligne Alain Tayar.

« Techniquement, ça paraît très évident et très simple à dire : mais on ne met jamais un câble électrique en-dessous d’un tuyau d’eau », rappelle le DG de NGE Bâtiment. Avec la technologie du BIM déployée, « il y a des rayons de courbure qui sont respectées, il y a des enchevêtrements qui sont respectés. On ne peut pas mélanger des courants forts avec les courants faibles, parce que les courants forts vont fabriquer un champ électromagnétique qui pourrait nuire à la qualité de la transmission du data, dans les câbles spécifiques et donc dans les bus », développe-t-il. 

Le BIM prend ainsi tout son sens dans le projet Cyberplace, afin de mieux dimensionner et dessiner les réseaux. 

 

Propos recueillis par Virginie Kroun
Photo de Une : NGE

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