+8 % pour les dépenses pour le logement en 2021
Après un recul de 1,8 % noté sur l’année 2020, marquée par la crise sanitaire, la dépense des acteurs économiques du logement se redresse de 8 %, pour atteindre les 551 milliards d’euros.
« Cette augmentation s’explique principalement par le rebond de l’investissement en logement, tandis que la progression des dépenses courantes s’accélère », décrypte le SDES dans son rapport du compte logement, publié ce lundi.
Des dépenses courantes en augmentation depuis 2019
Il faut dire que vers fin 2021, la construction de logements dépassait ses niveaux d’avant-crise.
D’autant que selon le rapport du compte logement, le parc français dénombre, au 1er juillet 2021, 37,4 millions de logements ordinaires, et 1,1 million de locaux d’hébergement.
Les logements ordinaires concentrent également la majorité des dépenses courantes (loyers, charges, etc.) des ménages occupants, c’est à dire 383,7 milliards sur un total de 392,4 milliards d’euros. Cette part augmente même de plus de 23 milliards d’euros, comparé à 2019, et il en va de même pour les dépenses courantes globales en logement (+21 milliards d’euros)
À savoir également que les logements ordinaires rassemblent une majorité de résidences principales, le reste partagé entre les résidences secondaires (9,8 %) et les logements vacants (8,3 %).
L’activité immobilière renoue avec la croissance d’avant-crise
Mais qu’en est-il de l’activité immobilière résidentielle dans sa globalité ? En 2021, elle s’élève à 420,5 milliards d’euros, soit + 22,7 % (après -4,9 % en 2020). Et cela englobe aussi l'investissement en logements neufs et anciens, en terrains d’assise et réalisation de gros travaux.
Un rebond qui renoue avec la croissance observée depuis 2015 et interrompue par la crise sanitaire. L’évolution aurait notamment été portée par des acquisitions dans l’ancien et les gros travaux d’amélioration et d’entretien, « tandis que l’investissement en logements neufs retrouve seulement, en valeur, son niveau de 2019 ».
Attention toutefois au déclin du segment de l’amélioration-entretien, noté lors de la dernière conjoncture FFB à la rentrée, qui ne présage rien de bon pour l’année 2022. Sans compter les hausse des prix sur les trois segments activités, déjà établi à +4 % en 2021 et qui semblent se poursuivre cette année, notamment dans le contexte du conflit russo-ukrainien.
Léger recul des aides au logement
Autre poste analysé par le SDES : les aides au logement, accordées soit aux consommateurs pour se loger, soit aux producteurs de service de logement pour la construction ou l’amélioration. Issues de l’État et des collectivités, ces aides s’élèvent à 38,2 milliards d'euros en 2021. Soit un léger recul (-0,5 %) en évolution annuelle.
En retour, les prélèvements obligatoires liés au logement (hors taxe d’habitation, droits de mutation à titre gratuit) représentent 90,5 milliards d’euros en 2021, grimpant de 10,9 % comparé à 2020. Près de la moitié (40,6 %) concernent les producteurs de service de logement (taxe foncière sur les propriétés bâties, taxes sur les charges, etc.)
Cette catégorie est suivie par les prélèvements sur les mutations (21,1 %), ceux sur la consommation de service liée au logement (20,8 %), ainsi que ceux sur l'investissement en logement (17,5 %).
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock