Eolien en mer : la Commission européenne approuve l’aide d’Etat renégociée par la France
Déjà revalorisé dans le cadre du projet de loi Energie-Climat, l’éolien en mer français est une filièrequi a de beaux jours devant elle. La Commission européenne vient en effet d’accepter le tarif de soutien public renégocié par le gouvernement français en 2018.
L’Etat avait attribué, en 2012 et 2014, les six premiers parcs éoliens en mer de Saint-Nazaire, Fécamp et Courseulles-sur-Mer à un consortium mené par EDF EN, de Saint-Brieuc à un consortium mené par Iberdrola, et de Dieppe Le Tréport et Yeu-Noirmoutier à un consortium mené par Engie.
Un verdict décisif pour l’avenir du parc éolien français
Deux fois plus productives que les terrestres grâce aux vents marins, les éoliennes en mer peuvent également être installées en plus grand nombre, sans problématique d’espace. Un parc éolien en mer peut ainsi produire l’équivalent de la moitié d’un réacteur nucléaire en énergie.
En 2018, le Gouvernement avait réussi à renégocier le tarif de soutien public à ces projets, afin de tenir compte des économies permises par les progrès technologiques de la filière.
La Commission européenne a donc étudié la question et rendu sa décision ce vendredi 26 juillet, approuvant ce tarif renégocié.
« L’éolien en mer est une énergie majeure pour la transition écologique : avec cette décision, la Commission Européenne approuve le soutien public accordé aux six premiers parcs éoliens en mer et valide les résultats de la renégociation par l’Etat des tarifs. Cette décision était la dernière attendue pour le lancement effectif du parc éolien en mer de Saint-Nazaire et consolide ainsi la filière française » a salué Elisabeth Borne, récemment nommée Ministre de la Transition Ecologie et Solidaire, dans un communiqué.
Projet de Saint-Brieuc : le Conseil d'Etat condamne l'Etat à verser 2,5 millions d'euros à une entreprise « irrégulièrement évincée »de l'appel d'offreLe Conseil d’Etat a par ailleurs rejeté deux recours déposés contre le projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc ce mercredi, mais tout de même condamné l’Etat à indemniser à hauteur de 2,5 millions d’euros une entreprise « irrégulièrement évincée » de l’appel d’offre. Il s’agit de Nass § Wind, une PME basée à Lorient et spécialisée dans les énergies renouvelables : « Le Conseil d'Etat a jugé que la procédure de sélection avait été irrégulière, dans la mesure où le choix de l'opérateur pour ce parc éolien avait été fondé sur un critère tenant à ce que la réalisation des cinq parcs éoliens, alors simultanément envisagés sur la Manche et l'Atlantique, ne soit attribués à la même entreprise et que ce critère n'était pas prévu dans l'appel d'offres », a-t-il expliqué dans un communiqué. L’appel d’offre avait alors été attribué à la société Ailes Marines. |
C.L. (avec AFP)
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