La Banque européenne d’investissement (BEI) propose d’arrêter de financer les énergies fossiles
La Banque européenne d’investissement (BEI), bailleur de fonds de l’Union européenne, a annoncé dans un plan dévoilé ce vendredi 26 juillet « vouloir accroître son soutien à la transition énergétique » et songer à arrêter de financer les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) d’ici fin 2020.
Dans une vidéo postée vendredi sur Twitter, Andrew McDowell, l’un des huit vice-présidents de la BEI, a estimé qu’arrêter de financer les énergies fossiles était « conforme aux engagements pris par l’Europe lors de l’Accord de Paris sur le climat ». Pour répondre aux objectifs fixés par cet accord, qui vise notamment à limiter la hausse des températures, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre, dont les énergies fossiles sont responsables.
La proposition a notamment été salué par des ONG, comme la branche européenne de l'ONG américaine Friends of the Earth : « Pendant que l'UE et les gouvernements nationaux pataugent et que la planète brûle, la banque publique de l'UE a fait la proposition courageuse, correcte et juste d'arrêter de financer des projets dans le domaine des énergies fossiles », a-t-il estimé.
Une proposition qui doit d'abord être validée par les représentants des 28 pays de l’UE
Mais la mesure doit encore être approuvée par les 28 pays de l’UE. « Nous exhortons à présent le conseil des gouverneurs de la BEI (qui rassemble les 28 ministres - généralement des Finances - des pays de l'UE) à approuver ce pas en avant », a ainsi appelé M. Roche.
« Ces discussions vont commencer en septembre » a pour sa part assuré M. McDowell sur Twitter, ajoutant : « c’est au conseil des gouverneurs de décider de la politique de la Banque ».
Cette proposition intervient dix jours après une promesse faite par Ursula von der Leyen, future présidente de la Commission européenne, devant le Parlement européen, consistant à transformer la BEI en une « banque du climat » pour soutenir une politique plus verte. Si elle est validée, ce serait un changement radical pour la BEI, qui a encore fourni 2,5 milliards d’euros pour des projets dans les énergies fossiles en 2018.
C.L. (avec AFP)
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