Cellumat : du béton cellulaire à l’économie circulaire
« Au lieu de mettre ces déchets en décharge ou en remplissage dans une carrière, comme le font d’autres entreprises de béton cellulaire, nous trouvions qu’il était plus judicieux et logique de créer une unité de production de granulats », explique Pascal Stasiak, directeur général de Cellumat. « Cela nous permet aujourd’hui de trier beaucoup plus rapidement nos produits. »
Le procédé est simple : le béton cellulaire est tout d’abord broyé, concassé et tamisé. Le granulat obtenu est alors envoyé sur deux marchés différents : d’un côté, celui de la chape allégée (humide ou sèche), et de l’autre, les toitures végétalisées, en sous-couche drainante.
La légèreté comme leitmotiv
Le principal avantage de ce granulat ? Sa légèreté. « Nous obtenons un produit à moins de 300 kg par m3. Ainsi utilisé sur une chape, même de 10 cm, vous ne mettez que 29 à 30 kg au m2, ce qui est assez faible », détaille Pascal Stasiak. « Nous avons toujours privilégié des applications qui répondaient à une logique de légèreté », poursuit-il.Une priorité qui répond avant tout à un besoin identifié chez les professionnels du bâtiment. « Pour un artisan, le granulat léger est plus facile à monter. Nous avons mené plusieurs observations sur le marché afin de mettre au point des sacs qui soient facilement manuportables », indique Pascal Stasiak.
Une démarche respectueuse de l’environnement
Au-delà de la qualité et de la légèreté des produits obtenus, le processus de revalorisation répond avant tout à une problématique environnementale que connaissent de nombreuses entreprises du secteur.Chez Cellumat, une douzaine de personnes est ainsi mobilisée au sein de l’unité de production de granulats issus des chutes de béton cellulaire. Selon Pascal Stasiak, 15 000 m3 de granulats peuvent être produits grâce à ce procédé. « Tout est systématiquement recyclé, qu’il s’agisse d’un déchet issu d’une chute de production humide ou sèche. Automatiquement, tout repart dans la production », ajoute-t-il.
En adoptant un état d’esprit répondant aux enjeux de l’économie circulaire, Cellumat a également pu bénéficier de la reconnaissance de nombreux organismes certificateurs. En effet, l’entreprise est notamment labellisée A+ (norme industrielle pour les techniciens de support informatique) et CE2+ (pour la conformité d’un produit aux exigences des règlements européens).
Le béton cellulaire, un matériau efficace contre le feu S’il est un produit qui illustre parfaitement les avantages du béton cellulaire, c’est bien le bloc de construction développé par Cellumat. Répondant aux normes européennes (1364-1) et Euroclasse (A1), il dispose de qualités antifeu exemplaires, limitant « l’extension de l’incendie et l’élévation de température dans les locaux adjacents », selon Cellumat. De plus, et en adéquation avec la démarche instaurée par l’entreprise, le bloc de béton cellulaire n’a aucun impact négatif sur l’environnement, étant incombustible et ne produisant pas de fumée. « Ses propriétés thermiques exceptionnelles permettent de construire des murs RT2012/RT2020, et passifs selon le principe du monomur », ajoute Cellumat. Sans compter que les blocs intègrent uniquement des matériaux minéraux, dont certains sont issus de la chaîne de revalorisation des déchets de l’entreprise. |
F.C
Photo de Une : ©Cellumat