Perte très significative attendue chez Wendel
Les raisons de ce déficit sont une perte technique de dilution d'environ 740 millions d'euros, liée aux augmentations de capital auxquelles a procédé le groupe de matériaux de BTP Saint-Gobain, explique Wendel. A cela s'ajoutera l'impact de « la détérioration de la conjoncture économique sur la valeur des titres Saint-Gobain détenus au bilan » de Wendel. Saint-Gobain, dont Wendel détient 18% mais ne consolide pas les ventes, avait annoncé jeudi dernier une chute de 88,1% de son bénéfice net au premier semestre.
Confronté à une lourde dette de 7,2 milliards d'euros, dont 4,4 milliards liés à sa participation dans Saint-Gobain réalisée juste avant l'éclatement de la crise du bâtiment, Wendel a par ailleurs annoncé un accord avec ses banques pour repousser à juin 2015 l'échéance de 800 millions d'euros initialement prévue en juin 2011. Frédéric Lemoine a déclaré que le groupe travaillait « activement » à accroître sa flexibilité financière pour pouvoir saisir les nouvelles opportunités de financement qui se présenteront à partir de 2010.
Il a par ailleurs confirmé ne pas envisager de nouvelles cessions d'actifs pour l'année, après la vente de 10% du groupe de certification Bureau Veritas (275 millions d'euros) et celle des activités pétrolières d'Oranje-Nassau (505 millions). « Toutes les entreprises du groupe Wendel sont exposées au ralentissement économique », mais son impact est variable, a souligné M. Lemoine, insistant notamment sur les croissances de 10,9% et 12,2% enregistrées au premier semestre par les chiffres d'affaires de Bureau Veritas et du laboratoire Stallergènes.
Bruno Poulard