EDF a été contraint de revoir à la hausse les coûts de construction de son réacteur de troisième génération de Flamanville dans la Manche. C'est en tous cas ce qu'annonçait le 4 décembre le groupe français à ses investisseurs lors de sa journée "Investor Day". Ainsi alors qu'en 2005 le coût initial du projet d'EPR était estimé à 3,3 milliards d'euros, il dépasse les 4 milliards.

Les raisons qui expliquent ce dépassement sont, selon Le Figaro, "l'évolution de la valeur de l'euro, l'envolée du prix des matières premières et la prise en compte d'un certain nombre de problèmes techniques". Le prix de revient du mégawattheure (MWh) nucléaire devrait donc naturellement augmenter. À l'origine, celui-ci avait été fixé à 46 euros le MWh. Mais EDF se refuse pour l'instant à envisager le moindre changement de calendrier, malgré des rumeurs portant sur un retard de neuf mois. EDF table donc toujours sur des travaux d'une durée de 54 mois pour une mise en service prévue en 2012.

Retard pour l'EPR d'Areva en Finlande

De son côté, Areva, qui construit un EPR en Finlande, annonce pour celui-ci un retard de deux ans, avec une inauguration en 2011 plutôt que 2009. "Même si le groupe français leader mondial du nucléaire a toujours refusé de chiffrer officiellement ce retard, de nombreux observateurs se rejoignent sur une provision d'environ un milliard d'euros", expliquait Le Figaro dans son édition du 3 décembre.

Laurent Perrin