GDF Suez chute pour son entrée en Bourse
"Notre prudence est renforcée par l'impossibilité politique que devrait avoir le management de GDF Suez de faire passer les augmentations tarifaires nécessaires pour absorber les hausses des coûts d'approvisionnement", a renchéri un autre investisseur, le CM-CIC. A l'inverse, l'action de Suez Environnement a bondi lors des premiers échanges, bénéficiant mécaniquement de son très bas prix d'introduction, à 14 euros, dans le bas de la fourchette évoquée par le directeur général du groupe, Jean-Louis Chaussade.
Le 22 juillet à 09H00, les patrons de GDF Suez et de SE ont symboliquement salué cette première cotation en sonnant la cloche d'ouverture du marché, au siège parisien de l'opérateur boursier NYSE Euronext. "Suez Environnement n'a rien à envier à Veolia, qui est beaucoup plus endetté et a quelques problèmes de communication financière", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Pacte
Alors que certains craignaient que cette mise sur le marché ne conduise à une vente de SE, Gérard Mestrallet, pdg de GDF Suez et président de SE, a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'une vente mais d'une distribution de 65% du capital aux actionnaires de Suez, par l'échange de 4 actions Suez pour 1 action Suez Environnement. "Si c'était une vraie introduction en Bourse, on pourrait dire que l'on a un tout petit peu bradé, mais c'est un peu spécial puisqu'on n'a pas vendu, on a donné gratuitement nos titres à nos actionnaires", a-t-il déclaré.
Le capital de SE est par ailleurs détenu à 35% par GDF Suez et à 12% par les principaux actionnaires de Suez, liés par un pacte de cinq ans avec Suez, même si ce pacte ne prévoit pas d'engagement à conserver ses titres.
Laurent Perrin (source AFP)