Escroquerie à l'immobilier en Alsace : les victimes manifestent devant le siège du promoteur
Après une rapide enquête qui a démontré que Brun Habitat n'était plus en mesure de faire face à ses obligations, le parquet avait saisi la 1ère chambre commerciale qui a prononcé la liquidation judiciaire immédiate le 20 août dernier et désigné deux liquidateurs. (Voir article : Escroquerie à l'immobilier en Alsace : des centaines de familles spoliées )
Ces derniers devront déterminer l'étendue des dégâts ainsi que les contours juridiques du groupe autour duquel le promoteur a créé une myriade de sociétés civiles immobilières (SCI). Plusieurs élus sont venus apporter leur soutien aux manifestants pour appeler le législateur à modifier la loi sur les contrats VEFA (Vente en l'Etat Futur), qui ne prévoit pas de garantie obligatoire d'achèvement et permet à des promoteurs peu scrupuleux de jouer avec l'argent du particulier.
Dans la commune bas-rhinoise, Brun Habitat aurait dû achever depuis un an et demi 11 logements payés à 80% alors que seuls 55% des travaux ont été effectivement réalisés. « On se demande ce qu'il a fait avec notre argent, et comment les banques ont permis de tels découverts sur les comptes de ses sociétés immobilières », a déclaré de son côté Vincent Wolf, l'un des acquéreurs de logements inachevés à Bergheim (Haut-Rhin), aujourd'hui contraint de suspendre son crédit pour pouvoir continuer à vivre.
Bruno Poulard