EDF rachète finalement British Energy
Invesco, l'un des deux principaux actionnaires de BE avec 15% du capital, a accepté cette nouvelle offre après s'être opposé à celle formulée en juillet. Premier actionnaire de BE avec 35,2% du capital, le gouvernement britannique, qui était favorable au rapprochement entre BE et EDF, a salué cette acquisition. Le Premier ministre Gordon Brown s'est ainsi réjoui que "le renouveau du nucléaire devienne une réalité" et le ministre britannique des Entreprises John Hutton a indiqué son intention de construire quatre nouvelles centrales au Royaume-Uni.
Bientôt des EPR outre-Manche ?
Le rachat d'EDF pourrait générer 220 millions d'euros d'économies pour le groupe français. Fin juillet, la première offre à 765 pence par action avait été rejetée par Invesco et par un autre fonds d'investissement M&G, qui détient 7% de BE, au motif que le prix proposé était trop bas. En rachetant BE, qui possède huit des dix centrales nucléaires du pays, EDF, qui exploite déjà 58 centrales en France, accède à un marché nucléaire prometteur, que le gouvernement britannique a décidé, en janvier, de relancer.
Déjà présent au Royaume-uni à travers sa filiale EDF Energy, EDF pourrait même davantage s'y implanter, car il est par ailleurs candidat, avec le groupe nucléaire français Areva, à la construction de réacteurs de troisième génération EPR outre-Manche.
Laurent Perrin