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A Tours, la médiathèque François Mitterrand affiche ses formes audacieuses

Publié le 14 mai 2008

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Ouverte au public depuis décembre dernier, la médiathèque François Mitterrand dote l'agglomération tourangelle d'un nouveau pôle culturel, là où de telles infrastructures faisaient jusqu'ici défaut. Six mois après l'achèvement de sa construction, retour sur un projet audacieux aux partis pris techniques informels et pleins de souplesse.
A Tours, la médiathèque François Mitterrand affiche ses formes audacieuses - Batiweb
"Après le Palais des Congrès construit par Jean Nouvel et le théâtre par Nicolas Michelin au cœur du centre ancien, il nous fallait redynamiser le nord de l'agglomération tourangelle, dépourvu en équipements culturels. Pour régénérer ce secteur d'habitat social, nous avons voulu y implanter une médiathèque qui sera équipée en outre, d'une nouvelle mairie", confiait à L'Express le Maire de Tours, Jean Germain, en février dernier.

Inaugurée en décembre de l'année passée, peu avant Noël, la nouvelle médiathèque François Mitterrand vise à apporter un peu de dynamisme à cette partie de l'agglomération tourangelle en mal d'activité. Confiée à l'agence BFT Architectes (Sophie Berthelier, Philippe Fichet et Benoît Tribouillet), cette "sculpture urbaine" de 1 500 mètres carrés prend le parti de rompre avec la monotonie du quartier alentours.

Inscrite dans une opération de "requalification" urbaine comprenant aussi un raccordement vers le centre-ville grâce au tramway, la médiathèque exhibe ses formes gracieuses : des murs courbes, dont aucun n'est parallèle à l'autre et qui évoquent la souplesse de la page de livre. D'ailleurs, la poésie de Jorge Luis Borges s'étale en toutes lettres sur la façade extérieure et le plafond de ce petit bijou d'architecture, comme pour inviter le passant à la lecture.

L'enveloppe se compose quant à elle d'un mur rideau de panneaux de verre réfléchissant et opaque. Sur les flancs du bâtiment, une paroi translucide en méthacrylate (également utilisé pour les panneaux transparents et les enseignes lumineuses) épouse les formes galbées où la lumière vibre sur des copeaux de bronze doré récupérés chez un ferrailleur.

Enfin, un écran uniforme passe, comme une feuille diaphane, devant d'autres panneaux vitrés et des murs opaques, suggérant l'intérieur, tout en isolant les salles de lecture de l'extérieur, préservant ainsi l'intimité des lecteurs.

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