Une façade en panneaux photovoltaïques prend le soleil à l'Île-Saint-Denis
S'il existe déjà une façade de ce type dans le Xe arrondissement de Paris, c'est en revanche « le premier projet de grande envergure d'I3F dans le cadre d'une réhabilitation», a souligné Yves Laffoucrière, directeur général du bailleur social Immobilière 3F (I3F).
En partenariat avec la ville de l'Île-Saint-Denis - dont le parc d'habitations est composé à 70% de logements sociaux - I3F a ainsi souhaité mettre en place un « mur solaire » sur le pignon de résidence Lénine, qui compte 80 logements répartis en deux bâtiments de R+6 et R+14).
« Les panneaux solaires produiront 17 000 kWh par an, qui seront directement réinjectés dans la consommation énergétique des parties communes », a précisé Yves Laffoucrière.
« L'avantage c'est que les panneaux se voient. On est à une époque où il faut que ça se démocratise », a commenté le chef de projet Nicolas Le Mann, de la société Acieo Energies, même si « on perd 30 % de production à l'année en comparaison avec une pose horizontale ».
« Nous avons une dynamique écologique et sociale importante et nous sommes actifs à réduire la facture énergétique pour ce type de logement », a déclaré le maire EELV Michel Bourgain, qui s'est félicité qu'une « ville petite et pauvre » prenne de telles initiatives, notamment à l'approche de la Conférence internationale sur le climat COP21 à la fin de l'année au Bourget.
260 000 euros d'investissement
Ce projet constitue ainsi le quatrième grand pôle local de production photovoltaïque. Ils complètent les 270 m2 de panneaux solaires en brise-soleil de l’école Jean-Lurçat (2009), les 40 m2 du toit de l’école des arts (2013), les 700 m2 du gymnase Arnold-Géraux (2013).
Le patrimoine communal est déjà alimenté à 36 % par de l’électricité renouvelable, ce qui permet de dépasser les objectifs européens fixés pour 2020 (satisfaire 20 % de sa consommation finale d’énergie par les énergies renouvelables, ndlr.) avec 7 ans d’avance.
L'investissement reste toutefois conséquent avec un coût total de 260 000 euros, financé à hauteur de 100 000 euros par la région Ile-de-France et de 100 000 euros par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, les 60 000 restant ayant été apportés par I3F.
La commune envisage aussi de créer un écoquartier au sud à l'horizon 2020.
Fiche techniqueDimensions du mur pignon : 38 mètres x 11 mètres |
C.T (avec AFP)
© Frederic Achdou