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Un tiers des Français convaincus par le chauffage électrique (étude)

Publié le 01 octobre 2021

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L’électrique est une énergie thermique plébiscitée par les pouvoirs publics, mais quelle réputation jouit-elle auprès des consommateurs finaux ? Réponse dans une étude de Gifam, consacrée à la réputation du chauffage électrique auprès des Français.
Un tiers des Français convaincus par le chauffage électrique (étude) - Batiweb

Le grand match entre le chauffage électrique et le reste des solutions thermiques n’est pas terminé. C’est notre constat face à la dernière étude publiée le 28 septembre par le Groupement des marques d'appareils pour la maison (Gifam). Menée en avril dernier auprès de 927 Français, elle visait à sonder chez ces derniers leur perception de l'électricité en tant qu'énergie de chauffage. 

Il faut dire que le Gifam ne tarit pas d’éloges sur cette énergie décarbonée à plus de 93 %, produite en France à 90 % par des centrales non émettrices de CO2 (nucléaires, hydrauliques...) Pourtant, au sein de la population sondée, les radiateurs et émetteurs fixes électriques restent la deuxième solution, adoptée par 29 % des Français, après le chauffage gaz (39 %). En troisième place se trouvent les poêles à bois, à granulés, et cheminées, utilisés par 11 % du panel. 

3,5 millions d’appareils de chauffage électriques vendus en 2020

Même si le chauffage électrique n’est pas la solution de prédilection des sondés, 75 % des interrogés ont déjà connu un logement chauffé à l’électricité. Beaucoup l’apprécient pour sa facilité d’utilisation. Selon le Gifam, parmi les 3,5 millions d’appareils de chauffage électriques vendus en 2020, 66 % étaient des radiateurs et panneaux rayonnants, suivi des radiateurs de salles de bains (24 %) et des convecteurs (11 %).

Côté chauffe-eau, 16 millions de logements équipés d’un chauffe-eau électrique ou thermodynamique. 1,5 million chauffe-eau électriques, et 120 000 thermodynamiques, ont été vendus en 2020. Par ailleurs, 70 % des détenteurs de chauffe-eau thermodynamiques ont une image très positive de cet appareil.

Autre engouement : les équipements connectés. 6 propriétaires de logements chauffés à l'électricité sur 10 souhaitent s'équiper d'un système de chauffage connecté et plus de 4 sur 10 d'un système d'eau chaude sanitaire connecté. Les motivations évoquées par les répondants concernent les économies (59 %), la régulation optimale de la température des pièces (39 %), ainsi que le contrôle à distance ou à reconnaissance vocale (37 %) 

Vers une massification des chauffages électriques avec le nouveau DPE ?

Aujourd’hui, 14 millions d'appareils vétustes existeraient dans les logements. Le renouvellement du parc est donc un enjeu, soutenu en partie par le nouveau DPE. D’après le Gifam, la réforme développe davantage la question que la RE2020, qui exclut les radiateurs électriques et chauffe-eau thermodynamiques dans la construction de logements collectifs neufs.

Le président de la commission thermique, Éric Baudry, précise même que le nouveau diagnostic « prend véritablement la mesure de l'urgence climatique face à la déficience du parc sur le plan de l'efficacité énergétique et environnementale. La nouvelle méthode de calcul introduite dans le DPE conforte le radiateur électrique comme la solution d'avenir pour contribuer à réduire nos émissions de CO2 ».

Entré en vigueur le 1er juillet dernier, le nouveau diagnostic ne prend plus seulement en compte les consommations énergétiques mais aussi l’ensemble des équipements du logement (isolation, menuiseries, chauffage...). Or, vers mi-septembre, une explosion du nombre de passoires énergétiques de classe G a été constaté par la FNAIM, l'UNPI et l'association Plurience, qui ont estimé entre 800 000 et 1 million le nombre de logements classés G, au lieu des 500 000 prévus. 

La Fédération Interprofessionnelle du Diagnostic Immobilier (FIDI) et de l'Union des Syndicats de l'Immobilier (Unis) ont mis en cause des erreurs de calcul, notamment liées à l’électricité, de l’ordre de 30 %. Des anomalies que la Direction générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature a reconnu le 25 septembre, tout en conseillant aux diagnostiqueurs de suspendre leur diagnostic pour les logements datant d'avant 1975, sauf en cas de transaction urgente.

De plus, le nouveau DPE essuie quelques critiques d’associations partisanes du mix énergétique comme Coénove, reprochant aux pouvoirs publics, par cette réforme, de privilégier le chauffage électrique. Or, selon ces experts, la rénovation doit intégrer une diversité de ressources énergétiques, en fonction de la nature du bâti, l’environnement ou le confort de l’occupant.

Le Gifam apporte aussi sa petite nuance en rappelant que « le meilleur équipement est celui qui limite naturellement la consommation énergétique. En préambule, il faut donc avant tout que l'habitat soit bien isolé thermiquement en hiver (pour limiter les consommations de chauffage) et protégé du soleil en été (pour limiter l'utilisation de la climatisation) ».

 

Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock
 

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