Trump et l’accord de Paris, Notre-Dame-des-Landes, transition énergétique de la France : N. Hulot fait le point
« Je sais ce qu’elle implique pour ceux qui subissent les conséquences du changement climatique. Ce message qui leur est envoyé est un immense bras d’honneur », a-t-il affirmé.
D’abord hostile à la présence du locataire de la Maison Blanche en France à l’occasion des festivités du 14 juillet, Nicolas Hulot a finalement révisé son jugement.
« J’étais un peu surpris au début que le président l’invite (…) mais c’est beaucoup plus pertinent de le remettre dans le jeu », indique-t-il. « Je partage avec Emmanuel Macron une réalité : si l’on ne discute qu’avec les gens avec lesquels on est d’accord, les choses n’avancent pas. »
Priorité aux « grands chantiers » français
Si l’optimisme est donc de mise concernant un nouveau retournement de situation du côté américain, rien n’a changé concernant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « Je n’ai jamais été convaincu par l’utilité du projet. Maintenant, le dossier est dans les mains des médiateurs (…) La décision se fera de façon impartiale », déclare le ministre.« Il y a des besoins avérés pour absorber le trafic mais on a été au plus facile, tout n’a pas été étudié. C’est l’héritage d’une décision prise il y a 30 ans. On s’est dit : ‘’il y a des champs de libres, allez hop on bétonne tout ça’’. Ce sont des logiques dépassées », poursuit-il.
D’autre part, Nicolas Hulot a également tenu à revenir sur décision de fermer plusieurs réacteurs nucléaires, qui avait été vivement critiquée. « J’ai juste rappelé que, pour appliquer la loi (de transition énergétique votée en 2015, ndlr), certains scénarios prévoient qu’on en ferme 17, voire plus », explique-t-il.
Enfin, interrogé sur ses rapports avec Emmanuel Macron, le ministre a fait part de son sentiment d’être « soutenu, compris », espérant qu’il ne changerait pas « sur un plan personnel ».
F.C (avec AFP)
Photo de Une : @Min_Ecologie (Twitter)