RT 2012 : ce qui va changer pour les professionnels du bâtiment
Petit rappel sur le site du gouvernement, "depuis la mise en place d’une réglementation thermique (1974), la consommation énergétique des constructions neuves a été divisée par 2. Le Grenelle Environnement prévoit de la diviser à nouveau par 3" grâce à la nouvelle réglementation thermique RT 2012.
Des bâtiments à énergie positive en 2020
Pour atteindre cet objectif, le plafond de 50kWhep/(m².an), valeur moyenne du label «bâtiments basse consommation» (BBC), devient la référence dans la construction neuve. Un bond en avant qui doit permettre de prendre le chemin des bâtiments à énergie positive en 2020.
Tout comme la RT 2005, la réglementation thermique 2012 exprime des exigences en énergie primaire, à ne pas confondre avec l’énergie finale. L’énergie finale (kWhEF) est la quantité d’énergie disponible pour l’utilisateur final. L’énergie primaire (kWhEP) est la consommation nécessaire à la production de cette énergie finale.
Par convention, du fait des pertes liées à la production, la transformation, le transport et le stockage :
1 kWhEF <-> 2,58 kWhEP |
Une réglementation d'objectifs... et de moyens
La réglementation thermique 2012 est avant tout une réglementation d’objectifs. Elle comporte trois exigences de résultats : besoin bioclimatique, consommation d’énergie primaire, confort d'été. Et quelques exigences de moyens, limitées au strict nécessaire, pour refléter la volonté affirmée de faire pénétrer significativement une pratique (test d’étanchéité à l’air…).
La RT 2012 exige la réalisation de deux documents à établir à deux moments clés du processus de construction : au dépôt de la demande de permis de construire et à l’achèvement des travaux de construction d’un bâtiment.
Deux attestations à établir avant et après chantier
Par l'attestation à établir au dépôt de la demande de permis de construire, le maître d’ouvrage atteste de la prise en compte de la RT 2012. Il permet ainsi de s’assurer de la prise en compte de la conception bioclimatique du bâtiment au plus tôt du projet grâce au coefficient Bbio, gage d’atteinte d’un niveau de performance énergétique élevé. Et prouve aussi que la réflexion sur les systèmes énergétiques a été engagée, en particulier le recours au énergies renouvelables, en indiquant des éléments de conclusion de l’étude de faisabilité des approvisionnements en énergie.
De plus, avec l'attestation à établir à l’achèvement des travaux, le maître d’ouvrage atteste de la prise en compte de la réglementation thermique 2012 par le maître d’œuvre, si celui-ci a reçu une mission de conception de l’opération et de l’exécution des travaux, ou sinon par le maître d’ouvrage lui-même. Le document doit être établi par l’un des quatre professionnels suivants : architecte, diagnostiqueur pour la maison, bureau de contrôle, organisme de certification si le bâtiment fait l’objet d’une certification. Il permettra de vérifier les trois exigences de résultats citées plus haut ; ainsi que la cohérence entre l’étude thermique qui a été conduite et le bâtiment construit sur certains points clés (production d’énergie, étanchéité à l’air du bâtiment, énergie renouvelable, isolation) par un contrôle visuel sur site ou de documents.
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Laurent Perrin