Réfléchir ensemble à notre avenir commun
C'est bien d'éducation qu'il s'agit. Eduquer nos semblables aux questions sensibles, brûlantes, de notre actualité économique, écologique et sociale. La question centrale étant : peut-on continuer ainsi, à perpétrer un système capitaliste agressif et total ? Ou ne faut-il pas plutôt penser à des alternatives, remettre en perspective nos façons de vivre ? Et pourquoi attendre, puisque l'on sait déjà pertinemment qu'il faudra tôt au tard adopter des comportements plus équitables et respectueux de la planète. L'Unesco s'interroge ainsi : "ce modèle de progrès porté par l'Occident depuis les Temps modernes est-il le seul concevable, doit-on se contenter d'en constater l'impasse ? N'est-il pas temps de dessiner un avenir porteur de promesses plutôt que de menaces ?".
Redonner du sens au progrès
Alors que les gouvernements de tous les pays s'affairent à trouver des solutions au malaise actuel, débloquant des milliards par ci, des fonds d'investissements par là, l'épuisement d'une certaine idée du progrès scientifique se fait déjà sentir. On ne pourra pas relancer la partie indéfiniment, en jetant quelques jetons dérisoires sur le tapis, espérant redistribuer la donne. Dans cet épuisement, l'Unesco voit une chance : cela devrait nous permettre de "donner du sens au progrès, réinventer l'avenir, dessiner ensemble un projet qui donne toute sa place à l'homme et à l'environnement". Noble mission qui nous est confiée là, et dans laquelle chacun aura un rôle à jouer, à condition d'y croire un peu et de s'en donner les moyens.
Avec l'exploitation des ressources sans préoccupation pour les générations à venir, l'accumulation de biens sans interrogation sur sa finalité, l'humanité semble déboussolée, sans objectif clair, sans repères : "le progrès semble être à lui-même sa propre fin". Un système voué à s'autodétruire, ou à se réinventer. "La prise de conscience récente d'un développement durable et d'une gestion des ressources devenues rares permet de réinventer le progrès, c'est à dire effectuer une révolution écologique créatrice de richesse" veut croire l'Unesco.
C'est à ce débat que l'organisation invite à participer scientifiques, décideurs politiques, sociaux, responsables économiques, penseurs et grand public, les 18 et 19 octobre, lors de la troisième Université de la Terre, au sein de son siège parisien.
Participation gratuite. Pré-inscription obligatoire.
UNESCO – 125 avenue de Suffren - 75017 PARIS
www.universitedelaterre.com
Laurent Perrin