QAI : Le label INTAIRIEUR s’étend aux bâtiments tertiaires
En moyenne, les Français passent 90 % de leur temps dans des espaces clos dont l’air est 5 à 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur. Une pollution responsable de près de 20 000 décès prématurés dont IMMOLAB, organisme responsable du référentiel INTAIRIEUR, estime à 19 milliards d’euros le coût socio-économique (prise en charge des soins, perte de productivité...).
Une tendance qui ne s’est pas inversée depuis les confinements liés à la crise du Covid-19 et qui ont eu pour effet une véritable prise de conscience des dangers liés à la qualité de l’air intérieur (QAI).
Un label qui s'ouvre au tertiaire
Devenue un enjeu majeur de santé publique, la QAI résulte d’un équilibre fragile entre différents facteurs, qu’il s’agisse du choix des matériaux, des équipements, du mobilier, des conditions d’aération, ou des systèmes de ventilation.
Avec le label INTAIRIEUR, désormais applicable aux bâtiments tertiaires, les constructeurs et promoteurs du secteur peuvent offrir à l’acquéreur professionnel « le gage supplémentaire d’une démarche responsable et de qualité innovante de leur construction ». Destinés à recevoir du public (bureaux, établissements scolaires, centre médico-sociaux… ), ces immeubles sont soumis à des normes strictes en matière de sécurité et d’environnement.
D’abord réservé aux logements collectifs neufs et maisons individuelles neuves en bandes, INTAIRIEUR, étendait en mai 2021, le champ de son référentiel aux maisons individuelles diffuses, permettant ainsi aux futurs acheteurs de connaître la QAI du bien acquis, et aux acteurs de l’immobilier neuf de valoriser leur engagement en matière d'environnement.
Aujourd’hui, de nombreux maîtres d’ouvrage ont obtenu la labellisation pour leurs projets (ou sont en cours d’obtention). En 2019, le label INTAIRIEUR a par ailleurs obtenu une récompense à l’ESSEC Business School aux Trophées de la Transformation et de l’Innovation.
Marie Gérald
Photo de Une : AdobeStock