Près de 30 % d'économies d'énergies réalisées grâce au télétravail, selon une étude
Le télétravail a fait l'objet d'une étude réalisée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et l'Institut français pour la performance du bâtiment (IFPEB) pour évaluer son impact sur la consommation d'énergie dans les bâtiments publics.
L'étude a porté sur dix sites publics, dont des ministères, la direction générale de l'aviation civile et l’Ademe, impliquant 100 agents volontaires. Les économies d'énergie constatées dans les bureaux sont « imputables à la sobriété et non au télétravail », alors que la baisse moyenne des consommations de chauffage fin 2022 a été de 38 %.
Des économies d'énergies plus importantes en région
Les tests sont « concluants » lorsque les sites sont fermés une journée entière : le potentiel global d'économie est alors de 20 à 30 %. Pour les bâtiments seuls, l'économie d'énergie moyenne les jours de fermeture est de « 25 à 40 % » par rapport aux journées ouvertes, grâce aux économies de chauffage. Les bâtiments qui associent une faible performance énergétique et une faible densité d'occupation représentent les plus forts potentiels.
En revanche, les économies d'énergie sont deux à quatre fois plus importantes en région qu'à Paris en ce qui concerne les transports, où les distances travail-domicile sont moins importantes et où les salariés utilisent davantage les transports en commun.
L'étude révèle également que l'effet rebond de la consommation au domicile des télétravailleurs est de très faible ampleur, en moyenne de 1,4 kilowattheure par jour de télétravail, sachant que les économies réalisées vont de 5 à 15 kWh dans les transports. La consommation journalière moyenne d'un foyer est de l'ordre de 20 à 40 kWh.
Marie Gérald (Avec AFP)
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